Alexandre Chaverot (Avidsen) "SmartHome se renomme Avidsen pour ne pas créer de confusion sur nos marchés"
L'entreprise française, qui développe des équipements domotiques connectés pour l'habitat, les bâtiments et les bureaux en flex-office, s'appuie sur l'une de ses marques connue en Europe pour s'affirmer à l'étranger.
JDN. SmartHome France devient à partir du 1er janvier 2020 Avidsen. Pourquoi avoir choisi de vous renommer ?
Alexandre Chaverot. SmartHome est né en 2018 de la fusion de trois sociétés, Extel, Maisonic et Avidsen. Nous avions voulu les rassembler sous la même bannière en adoptant un nom différent, qui ne les mettrait pas en concurrence et indiquerait notre champ d'activité dans la smart home, notre ADN étant les solutions IoT dans le résidentiel. Finalement, chemin faisant, nous nous sommes rendus compte qu'il nous faut affirmer une identité forte à travers nos marques. Avidsen, spécialiste de solutions connectées, a été choisi comme porte-étendard car elle permet de véhiculer nos valeurs et la marque est connue et reconnue parmi nos clients en France et à l'étranger, dans les quatre pays où opèrent nos filiales. Par ailleurs, le nom SmartHome est trop générique : il y a des espaces smart home dans les salons, le terme offre des centaines de résultats sur Internet, etc. Il ne nous permet pas de nous démarquer. Ce changement de nom nous permet également d'appuyer notre stratégie et d'avoir un marketing plus fort en Europe. Notre activité ne se limite désormais plus au marché de la smart home, elle s'étend aussi au smart building et au smart office. Nous ne voulons pas créer de confusion sur nos marchés.
Quelles perspectives offre le smart office à Avidsen ?
Le smart office représente une part d'activité amenée à se développer plus vite que le logement sur le court terme car les retours sur investissement y sont plus faciles à calculer. Nous allons renforcer nos solutions dans le tertiaire car nous avons de nombreuses discussions en cours. Un certain nombre de POC vont se traduire en commandes en 2020. Nous avons déjà équipé les nouveaux locaux de BlaBlacar à Paris, au troisième trimestre 2019, pour optimiser leurs espaces de travail. D'autres sièges sociaux d'entreprises déménageront dans l'année à venir et la demande est importante pour des bureaux connectés. Nous misons aussi sur le marché allemand, où nous avons ouvert un bureau début 2019, pour accélérer notre croissance en 2020.
Quelle stratégie avez-vous adopté pour vous démarquer dans ce secteur ?
Nous avons noué en novembre 2018 un partenariat avec l'entreprise Z#bre pour offrir à nos clients une solution de bout en bout. Nous fournissons des capteurs dédiés au smart office et Z#bre la plateforme de digital workplace, ce qui nous permet de répondre aux attentes. Et nous avons constaté que notre solution commune vient en remplacement d'objets connectés qui n'ont pas apporté satisfaction. Nous avons cependant encore des enjeux de simplification et de compréhension d'usage dans l'IoT. Il faut aussi que les solutions deviennent encore plus accessibles. Aujourd'hui, la smart home et le smart office représentent à eux deux moins de 10% de notre chiffre d'affaires (de 44 millions d'euros, dont 30% réalisé à l'export, ndlr). Notre objectif est de parvenir à plus de 50% en cinq ans. Nous espérions atteindre ce résultat dès 2017 mais l'explosion de l'IoT n'a toujours pas eu lieu. Pour encourager les perspectives d'avenir, notre R&D travaille sur l'alimentation des objets connectés pour éviter les batteries et être plus écoresponsable. Nous réfléchissons aussi à des offres concernant la qualité de l'air, un sujet qui va prendre de l'importance dans le futur.
Alexandre Chaverot a été président d'Avidsen pendant six ans, avant de prendre la direction de SmartHome France en mai 2014. L'entreprise de 110 salariés, experte en développement et distribution de solutions connectées pour le smart home, le smart building et le smart office, commercialise les marques Avidsen, Extel, Thomson et Philips.