Le Web, valeur refuge du capital risque au premier semestre

Le Web, valeur refuge du capital risque au premier semestre Dans un contexte de baisse générale des investissements, les acteurs de l'Internet ont bénéficié de près d'un quart des sommes investies par le capital-risque, selon Chausson Finance.

Pour la première fois depuis dix ans, l'Internet est redevenu le premier secteur recherché par les investisseurs français au premier semestre 2011. Sur la première moitié de l'année, 98 millions d'euros ont été investis dans des start-up Web, soit près d'un quart de l'ensemble des montants investis tous secteurs confondus, selon la 26ème édition de l'Indicateur Chausson Finance, qui a ausculté les financements réalisés dans l'Hexagone par 48 sociétés de capital-risque. Les montants injectés dans le Web reculent cependant de 16% par rapport à la seconde moitié 2010.

69 entreprises du Web et de l'e-commerce ont obtenu des financements au cours du premier semestre, pour un montant moyen de 1,4 million d'euros. Sur les dix plus importantes levées, quatre sont d'ailleurs issues de l'e-business : Travel Horizon (18,3 millions d'euros), Next Performance (16 millions), Mediastay (15 millions) et Lentillesmoinscheres.com, devenu Sensee.com (7,5 millions). Chausson Finance explique cette relative bonne tenue de l'Internet dans un contexte morose par un "gain en maturité" du secteur.

Tous secteurs confondus, les investissements ont connu un fort ralentissement début 2011 par rapport à un premier semestre 2010 record. 416 millions d'euros ont été injectés dans des entreprises sur les six premiers mois de l'année, soit une baisse de 22% sur un an. Selon Chausson Finance, le premier semestre 2011 est le plus faible depuis 2007 en termes de montants investis. Le secteur des logiciels (62,5 millions d'euros investis) baisse de 13% sur un an, celui des télécoms (25 millions d'euros) chute de 28,5%.

Selon Chausson Finance, c'est notamment la baisse des montants investis en amorçage qui a entrainé une forte réduction du nombre de start-up ayant levé des fonds. Le seed n'a attiré que 22 millions d'euros ce semestre, soit à peine plus de 5% des capitaux investis. "Il faut remonter à 2004 pour atteindre des volumes aussi faibles, que ce soit en montant ou en part des investissements", note le fonds. 15 fonds ont investi en amorçage ce semestre, soit 4 de moins qu'au premier semestre 2010.

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Evolution des investissements dans l'Internet en France depuis 2001 © Données Chausson Finance / Réalisation JDN