Jeux en ligne : focus sur la France, l'Espagne et l'Italie
Combien a pesé chaque marché en 2012 ? Quelles sont les tendances qui se dégagent chez chacun et les points de comparaison ?
Le chiffre d'affaires généré par les activités de jeux en ligne s'est établi à 798 millions d'euros en 2012 en France, selon un rapport publié par l'Arjel. Cette relative stabilité, avec une hausse de 4% des revenus par rapport à 2011, ne rend pas vraiment compte de l'hétérogénéité d'un secteur d'activité dont certains pans ont marqué un net recul quand d'autres progressaient rapidement. Ainsi les paris sportifs ont-ils crû de 19% pour représenter 138 millions d'euros, soit 17% de l'ensemble du secteur, grâce à un calendrier sportif particulièrement riche, Jeux Olympiques oblige. A contrario, l'activité de poker en cash game a reculé de manière substantielle avec une chute de 13% des revenus générés. Elle reste toutefois, derrière les paris hippiques, l'activité la plus importante avec 24% de part de marché.
Sur la base des rapports publiés par les autorités de régulation italienne et espagnole, l'Arjel a comparé le marché français avec celui de ses voisins. De l'autre côté des Alpes, le marché des jeux en ligne pèse presque autant qu'en France, avec 749 millions d'euros générés. La croissance est également faible, de 2% d'une année sur l'autre. "Les nouveaux jeux autorisés en milieu d'année 2011, en particulier les jeux de casino, ont probablement pris des parts de marché aux autres jeux autorisés depuis plusieurs années, tels que les paris sportifs, les tournois de poker ou, dans une moindre mesure, les jeux de tirage ou de grattage", explique l'Arjel. Ainsi l'activité des jeux de casino a-t-elle explosé de 49% (pro forma) quand celle des jeux de grattage et de tournois de poker ont chuté respectivement de 42 et 41%.
Difficile de faire de telles comparaisons en Espagne où le marché n'a que 7 mois d'activité en 2012. En termes de parts de marché, on observe toutefois que les paris sportifs sont beaucoup plus important, pesant près de la moitié du chiffre d'affaires. Les paris hippiques sont, comme en Italie, presque inexistants alors qu'ils pèsent 33% en France, portés principalement par les efforts du PMU sur le digital.