Uber lance une appli de covoiturage… sans marcher (pour l'instant) sur les plates-bandes de Blablacar

Uber lance une appli de covoiturage… sans marcher (pour l'instant) sur les plates-bandes de Blablacar UberCommute, qui va être lancé en Chine, est plutôt destiné au covoiturage courte distance. Un système qui doit encore faire ses preuves.

Uber a annoncé, mardi, le lancement d'une nouvelle application baptisée UberCommute qui sera testée dans un premier temps à Chengdu, en Chine -le plus gros marché d'Uber dans le monde. L'appli de covoiturage permet à des passagers se rendant au même endroit qu'un conducteur (particulier, pas professionnel), de partager la voiture et les coûts. Le service existe déjà sous le nom d'Uber Pool (ou Uber+, en Chine), mais il était auparavant intégré à l'application globale du VTC.

Si UberCommute pourrait passer pour un concurrent du français Blablacar, qui vient de boucler une levée de fonds de 200 millions de dollars pour une valorisation d'1,6 milliard de dollars, le créneau sur lequel l'application se positionne est en fait différent –du moins, pour l'instant. Sur Blablacar, les passagers réservent à l'avance un trajet pour des distances longues. Sur UberCommute, l'utilisateur indique où il veut se rendre à un moment précis, et peut demander à un chauffeur inscrit sur l'appli et se rendant au même endroit de passer le prendre –ce dernier décide alors d'accepter ou de refuser. L'application est donc pour l'instant destinée à du covoiturage courte distance, à l'intérieur d'une même ville ou bien d'une ville proche à une autre. Un système n'a pas encore fait ses preuves en France, bien que plusieurs sociétés commencent à s'y attaquer, depuis les start-up Sharette ou Wayz-Up jusqu'à la SNCF avec son service ID Vroom.

Encourager l'inscription de chauffeurs occasionnels

En lançant cette application spécifique pour le covoiturage, Uber espère toucher un nouveau public de chauffeurs et encourager des particuliers à se proposer comme chauffeurs occasionnels pour partager leurs coûts–et non pas à se convertir en chauffeur Uber pour gagner leur vie. Sont visés, principalement, les voyages du domicile au lieu de travail.

Uber a fait de la Chine un terrain d'expérimentation et l'un de ses principaux marchés cibles. La start-up a levé 1,2 milliard de dollars via sa filiale chinoise il y a quelques semaines pour y accélérer. Le tour de table, mené par le géant Baidu, n'est d'ailleurs pas encore clôturé.