Comment innover dans le monde des extensions Internet

Lorsqu’un registre devient le propriétaire d’une extension Internet, il devient l’unique autorité compétente pour autoriser la création d’un nom de domaine. Si le rôle de création des noms de domaine est essentiel, les registres ne peuvent-ils pas aller plus loin pour servir les industries et les communautés qu’ils représentent ?

Un "registre" est unique et c’est l’autorité compétente, validée par l’Icann - l’organisme de gouvernance de l’Internet - qui crée un nom de domaine à la demande des "registrars". Les registrars sont aussi appelés des bureaux d’enregistrement accrédités. Le registrar s’accrédite à une extension Internet pour pouvoir la commercialiser. Enfin, les “registrants” sont ceux qui achètent des noms de domaine et qui s’adressent à un bureau d’enregistrement accrédité pour en demander la création. Il existe d’autres modèles de commercialisation des noms de domaine mais ce shéma est le plus utilisé.
Un registre aujourd’hui
Beaucoup de registres présentent leur(s) extension(s) sur leurs sites Internet: quels avantages elles apportent à leur communauté ou industrie et aux futurs titulaires, quel est le processus d’accréditation pour les bureaux d’enregistrement accrédités, quels sont ceux qui sont déjà accrédités. Des extensions communautaires présentent leurs soutiens. On trouve aussi de plus en plus de pages de présentation des noms de domaine premiums, comment prendre contact avec le registre, les polices d’enregistrement, l’accès au Whois (qui permet d’identifier un titulaire dans ladite extension et des exemples d’utilisateurs). 

Dans la majorité des sites Internet de registres, ceux-ci se cantonnent... à eux, mais pas aux utilisateurs finaux qu’ils servent, les titulaires de noms de domaines. Dans un sens, on ne peut pas le leur reprocher puisque leur rôle est essentiellement technique et que les bureaux d’enregistrement accrédités (les registrars) sont un réseau déjà en place et qui se charge de la commercialisation des noms de domaines. Pourtant, ne sont-ils pas assis au sommet de la pyramide identitaire des internautes qu’ils représentent sur Internet?

Le club des stars
Certains registres vont plus loin : le registre des noms de domaine ".club", par exemple, a créé un annuaire pour les célébrités qui exploitent espace numérique en “.club” De nombreuses personnalités du monde du sport, comme les basketteurs Tyler Johnson ou Myles Turner, ou de la chanson, comme 50 Cent ou Demi Lovato, sont inscrits. 

Un annuaire des clubs existe aussi et couvre un nombre conséquent de catégories: la mode, l’industrie automobile, le monde des affaires, l’éducation, le sport, et bien d’autres catégories encore dans lesquelles des milliers de sites “.club” sont déjà enregistrés. 

Le registre est allé encore plus loin en proposant une sélection de Clubs qui offrent des réductions à leurs visiteurs.

Un registre demain
Si les bureaux d’enregistrement accrédités font un gros travail d’annonce auprès de leurs clients, il existe aussi un réseau de revendeurs, de blogueurs, d’auteurs et des campagnes de publicité qui font le relais de la promotion des noms de domaines. Et lorsqu'une personnalité ou une grande marque exploite l’un des ces noms et qu’elle communique dessus, c’est souvent un levier de vente. Dans ces cas de figure, le registre n’est pas présent.


Si le registre reste le point de départ de tout nom de domaine, ne peut-il pas en plus devenir un point focal de l’industrie qu’il convoite ? Un carrefour de la communauté qu’il représente ? Dans ce contexte, ne peut-il pas proposer au titulaire une valeur ajoutée supplémentaire au nom de domaine et proposer l’enregistrement de son site Internet dans un annuaire des utilisateurs de son extension ? Rappelons que le registre est aussi propriétaire de la base de données des titulaires et que cela ne représente pas un problème de s’adresser à eux.


Un annuaire des utilisateurs d’une même extension est un projet facile à réaliser, mais d'autres idées peuvent également être mises en oeuvre. Le registre propriétaire du ".email" ne pourrait-il pas par exemple proposer une solution d’email cryptés et celui du ".directory" une solution d’annuaire? 

Osons espérer que le second cycle d’appel à candidatures pour les extensions Internet sera plus innovant car sur un marché de l’extension déjà chargé et des volumes de ventes loin de ceux espérés, il va falloir trouver des parades pour vendre.