Beaucoup de travail pour les annonceurs d'applications mobiles : Apple interdit l'UDID
Le business model de nombreuses start-ups (Paf le chien, Shopmium ou Youmag ) est basé sur une application mobile. Parallèlement, une application peut être un canal de distribution important pour les e-commerçants tels PriceMinister, Vente-privée ou Showroomprivé.
Mais une application ne peut réussir et atteindre son but que si elle est téléchargée par un grand nombre d'utilisateurs. Avec plus de 800.000 applications dans l'App Store d'Apple la concurrence est énorme. Ainsi, il devient encore plus important de générer de la visibilité pour sa propre application et attirer ainsi de nouveaux utilisateurs.
Quelle est la stratégie d’Apple avec une telle décision ?
L’UDID offre une complète précision du tracking in-app et de matching entre le clic d’origine et l’installation ou la conversion in-app. Persistent cependant des problèmes de confidentialité sévères, l'UDID ne pouvant être modifié ou désactivé par l'utilisateur.Quelles sont les solutions de tracking ?
- L'alternative Apple "IDFA" : avec l'introduction de l'iOS 6, Apple offre à présent une alternative à l'UDID : l'IDFA (identifiant pour les annonceurs). Cependant, cette solution présente deux inconvénients : comme l'UDID, l'IDFA ne peut que tracker le trafic in-app. Toutes les autres sources de trafic, y compris le trafic web mobile, “tombent ainsi à l'eau“. D'autre part, tous les éditeurs ne sont pas encore passés à l’IDFA. Le tracking avec l’IDFA n'est donc tout simplement pas suffisant.
- Statistiques avec la méthode fingerprint : afin de faire correspondre chaque clic à une action, des solutions de tracking supplémentaires sont nécessaires. L’une des méthodes courante qui couvre toutes les sources de trafic est le fingerprint. A la place de l’ID de l’appareil, cette technologie prend en compte plusieurs paramètres de l’appareil propres à chaque utilisateur comme le fuseau horaire, les paramètres locaux et la version du système d'exploitation pour tracer le trajet du clic sur une bannière vers un téléchargement et une activité in-app. La faiblesse du fingerprint? Bien sur, sa précision dépend fortement de l'algorithme et cette technologie n'atteint jamais 100 % d’exactitude. Additionnellement, le fingerprint a une « date limite d’utilisation », les paramètres évoluant au cours du temps et les transactions ne pouvant, de fait, être allouées après une certaine période.
- Les Cookies sur mobile : ce suivi couvre théoriquement toutes les sources de trafic (internet mobile, in-app). Mais en réalité, ce tracking ne fonctionne pas toujours, par exemple lorsque l’utilisateur a tout simplement désactivé les cookies. Ainsi, il peut rencontrer des problèmes lors de l'ouverture de l'application. Et comme Apple se fait fort de mettre l'accent sur une expérience utilisateur positive, il est très probable que les cookies suivent le même chemin que celui de l’UDID. Selon les dernières rumeurs, des applications utilisant des cookies ont déjà été rejetées par Apple.
Conclusion : une technologie de tracking seule ne suffit pas !
- A court terme : Lors d’une prochaine mise à jour de leur application, les annonceurs et agences devront s'assurer que le tracking de l’UDID est bien désactivé dans le SDK.
- A moyen terme : dans la situation actuelle, la meilleure solution est de s'appuyer sur une combinaison de technologies de tracking afin d'obtenir une image véritablement complète.
Deux choses importantes à garder à l’esprit
La main-d'œuvre nécessaire ne doit pas être sous-estimée et l’équipe interne doit surveiller de près le marché, au vu de sa rapide évolution.
La bonne nouvelle : nous allons connaître d'énormes améliorations technologiques dans le secteur de la publicité mobile cette année, les annonceurs qui bénéficient du meilleur tracking mobile et d’une technologie de ciblage auront un réel avantage concurrentiel car ils seront en mesure d'attirer de nouveaux utilisateurs au plus bas coût d’acquisition possible.