Avec son player, Viously veut aider les éditeurs à monétiser leur inventaire vidéo

Avec son player, Viously veut aider les éditeurs à monétiser leur inventaire vidéo Première émanation du start-up studio lancé par les anciens dirigeants de Cerise Media, l'adtech française propose un player plug and play et une technologie propriétaire de header bidding vidéo.

La vidéo devrait représenter près de 81% du trafic mondial d'ici 2021, selon une étude de Cisco. Pour les éditeurs qui n'ont pas encore réussi à résoudre le sujet de sa monétisation, il y a donc urgence. Entre les problématiques de chargement de la création et les difficultés à valoriser correctement les emplacements, les écueils sont nombreux et tous n'ont pas forcément les moyens d'investir dans une technologie dédiée.

C'est pour répondre à ce problème que l'adtech française Viously vient de lancer une technologie plug and play qui doit permettre aux médias d'accroître fortement leurs revenus issus de la vidéo. "Notre player se déploie en haut de page, dans un environnement instream, audible et sécurisé", explique Loic Dussart, le dirigeant de la société. Pas question pour Viously de faire des compromis avec l'expérience utilisateur ou d'afficher la vidéo, quelque part en bas de page, avec le son "off" par défaut. "Le contenu doit faire partie l'expérience principale. On voit beaucoup trop d'éditeurs se contenter de vidéos avec le son mute", estime Loic Dussart.

"Nous garantissons des taux de complétion de 70% et de visibilité de 80%"

C'est aussi la raison pour laquelle Viously se concentre sur la monétisation du catalogue instream des éditeurs alors qu'ils sont pourtant nombreux à s'appuyer sur l'outstream, faute de pouvoir produire eux-mêmes du contenu vidéo pour diffuser des publicités sur ce format. "L'instream est l'environnement qui permet aux éditeurs d'obtenir les meilleures performances. En leur donnant enfin les moyens de le monétiser correctement, nous espérons qu'ils seront nombreux à s'y mettre", détaille Loic Dussart.

L'offre Viously for Publishers s'adresse en priorité aux éditeurs qui captent plusieurs millions de visiteurs uniques par mois. Elle est pour l'instant proposée en beta. "Nous garantissons des taux de complétion de 70% et de visibilité de 80%", précise Loic Dussart. De quoi générer une hausse à deux chiffres des revenus vidéos, selon les premiers tests. L'intégration de la solution se fait en quelques heures et les premiers effets sur les CPM se font ressentir au bout de quelques jours, assure Loic Dussart. Côté monétisation, Viously revendique une technologie propriétaire de header bidding vidéo qui permet aux médias de se connecter aux principales sources de demandes telles que Google, Facebook ou Freewheel et, bientôt, de dealer en direct avec les agences médias. Viously s'apprête à mettre sur pied une régie qui lui permettra de négocier avec ces dernières. "Nous avons une dizaine de recrutements dans les cartons, dont plusieurs concernent notre régie", précise Loic Dussart.

"Nous avons séduit une centaine de clients pour un total de 50 millions de vidéos vues chaque mois"

Viously, qui compte aujourd'hui une vingtaine de collaborateurs, s'est lancé il y a deux ans. L'adtech s'est d'abord fait les dents sur le marché de l'influence, avec une offre baptisée Viously for Community qui permet aux influenceurs, célébrités et communautés sociales de monétiser leurs communautés via une plateforme vidéo. "Nous avons séduit une centaine de clients pour un total de 50 millions de vidéos vues chaque mois", se félicite Loic Dussart. La start-up est aujourd'hui présente sur les principaux marchés francophones : France, Belgique, Canada et Suisse.

"L'international viendra plus tard", explique Loic Dussart. Tout comme l'e-commerce, secteur auquel la start-up compte s'attaquer après les éditeurs et les influenceurs. "Les e-commerçants ont, eux aussi, besoin de solutions vidéos pour booster l'engagement de leur audience." Viously pourra, dans le cadre de son développement, compter sur un partenaire aux reins solides. L'adtech est le premier né du start-up studio Bricks, qui permet d'incuber et faire grandir des projets technologiques. Ce dernier a été lancé par les quatre anciens dirigeants de Cerise Media qui ont décidé de renouer avec l'entrepreneuriat, quelques années après la vente de Cerise à Prisma Media pour un montant compris entre 30 et 50 millions d'euros.