Bouygues, SFR et Orange acceptent de filtrer Internet


Orange, SFR Bouygues et Numéricable acceptent de filtrer Internet pour bloquer l'accès aux sites pédopornographiques. Free s'oppose à ce souhait de Nicolas Sarkozy.

La Fédération française des télécoms - qui regroupe entre autres France Télécom (Orange), Bouygues Telecom, SFR et Numericable - a annoncé que ses membres étaient d'accord pour filtrer les contenus sur Internet, sur la base d'une liste de sites que le gouvernement leur fournirait. "Nous sommes parfaitement d'accord avec cette démarche, que l'on accompagne et sur laquelle on travaille avec le ministère de l'Intérieur et le secrétariat d'Etat à la Famille", a précisé Yves Le Mouël, directeur général de la FFT à l'AFP.

Dans un discours prononcé vendredi 13 février devant des associations familiales, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a souhaité la création d'une "liste noire" de sites pédophiles. Une liste qui serait constituée par les ministères de l'Intérieur, de la Famille et de l'Economie numérique. Les sites de cette liste devront ensuite être bloqués par les fournisseurs d'accès Internet.

Reste désormais alors à décider comment financer la mise en place des outils de filtrage. "Normalement c'est à l'Etat de payer, estime-t-il. S'il s'agissait de quelque chose d'anecdotique, quelques milliers ou centaines de milliers d'euros, je pense que les opérateurs le prendraient en charge". Free, deuxième opérateur ADSL de France, qui a quitté la FFT fin 2008, a d'ores et déjà déclaré son hostilité au projet de filtrage du Web de Nicolas Sarkozy. Une mesure qui, d'après Yves Le Mouël, pourrait être introduite dans le projet de loi Création et Internet.