Le président du CSPLA va prendre la tête de l'Arcep


Jean-Claude Mallet, le président de l'Arcep, démissionne pour raisons de santé. Son successeur, Jean-Ludovic Silicani, est plus proche du secteur de la culture que des télécoms.

Sitôt la démission du président de l'Arcep Jean-Claude Mallet rendue publique, le Premier ministre François Fillon a annoncé le nom de son probable successeur. Il  s'agit de M. Jean-Ludovic Silicani, conseiller d'Etat et énarque issu de la fameuse promotion Voltaire (1980) dans laquelle il côtoya Dominique de Villepin, Ségolène Royal, François Hollande, Michel Sapin, mais aussi Renaud Donnedieu de Vabres. C'est ce dernier, alors ministre de la Culture, qui appuya sa nomination en tant que président du Conseil d'administration de la Réunion des musées nationaux en 2006. Un poste qu'il occupe toujours.

Proche du ministère de la Culture, Jean-Ludovic Silicani est par ailleurs président du conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) depuis sa création en 2001. Cette commission conseille la ministre de la culture et de la communication en matière de la propriété littéraire et artistique.

Avant sa nomination définitive, les commissions compétentes du Parlement devront rendre chacune un avis sur le candidat (à titre purement consultatif), puis le président pourra alors le nommer par décret.

Ancien directeur de l'agence nationale de valorisation de la recherche de 1984 à 1986, il fut directeur de cabinet de Simone Veil, alors ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville en 1993. Il a par ailleurs été l'auteur du rapport sur la réforme de l'administration paru il y a un an.

Le président actuel de l'Arcep Jean-Claude Mallet avait fait part plus tôt dans la journée de sa démission de la tête de l'Autorité "pour des raisons strictement personnelles et de santé". Agé de 54 ans, il était président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) depuis le 4 janvier, en remplacement de Paul Champsaur.

Jean-Claude Mallet met ainsi fin à son mandat initialement prévu pour durer 6 ans. Normalien et énarque, il avait été nommé en 2005 délégué interministériel à l'aide de la France aux Etats affectés par le tsunami de décembre 2004. Il a été secrétaire général de la Défense nationale de 1998 à 2004.