Les opérateurs veulent que les géants du Web (aussi) financent la culture

Réagissant à la taxe sur les smartphones proposée par le rapport Lescure, la fédération française des télécoms montre, chiffres à l'appui, pourquoi il faut taxer les acteurs du Web.

Les opérateurs montent au créneau contre la taxe sur les smartphones et autres objets connectés, proposée par le rapport Lescure pour financer la création culturelle. La Fédération française des télécoms (FFT), dont Orange, SFR et Bouygues Telecom sont adhérents, publie une étude réalisée par le cabinet Roland Berger montrant qu'en 2012, les prélèvements obligatoires des télécoms ont dépassé 400 millions d'euros. Autrement dit, le secteur contribue pour 27% aux taxes qui financent la création culturelle. Lassés d'être considérés comme des vaches à lait, les opérateurs pointent du doigt que les géants du Web ne participent aucunement au financement de la culture.

Selon l'étude, ceux-ci "profitent de leurs positions dominantes pour s'étendre sur la chaîne de valeur" et "dictent leur loi à une multitude de petits opérateurs". Ceci en payant "moins de 5% des impôts qu'ils acquitteraient s'ils étaient localisés et taxés en France", en créant très peu d'emploi dans l'Hexagone et en échappant au contrôle des régulateurs français. Pour la fédération, taxer Youtube, Apple, Amazon et consorts "rapporterait des millions au financement de la culture". Une position qu'ils espère faire entendre au niveau européen, à temps pour le Conseil des ministres des télécoms qui se réunira le 24 octobre.