Télécom : la fin du RTC, un projet à préparer… d’urgence !

L’industrie des télécoms va connaître ces prochaines années de profondes évolutions avec l’émergence de nouvelles technologies qui vont prendre le pas sur d’autres, alors amenées à ne plus être maintenues et à disparaître. Parmi ces dernières, nous pouvons notamment évoquer celles du RTC dont la commercialisation a d’ores et déjà stoppé.

Mais qu’est-ce que le RTC ? 

Il est avant tout utile d’en donner une courte définition. Concrètement, le réseau téléphonique commuté (RTC) est le réseau historique des téléphones fixes, dans lequel un poste d'abonné est relié à un commutateur téléphonique du réseau public par une paire de fils de cuivre alimentés en batterie centrale intégrale (la boucle locale). Les commutateurs téléphoniques sont eux-mêmes reliés entre eux par des liens à haut débit (la source). Le RTC a été déployé dans les années 80, il s’agit d’une technologie qui touche toutes les entreprises et qui va disparaître car depuis des années, les réseaux téléphoniques évoluent vers les réseaux IP (Internet Protocol). Orange a cessé la commercialisation des lignes téléphoniques RTC analogiques le 11 novembre 2018 et toute entreprise qui aurait besoin de ces services doit se tourner vers des solutions alternatives. Le service téléphonique RTC sera ensuite arrêté par plaques géographiques, à partir de l’année 2023.

La fin du réseau RTC est annoncée, mais voilà, migrer ses lignes téléphoniques RTC vers d’autres solutions (ADSL, SDSL, fibre optique, cartes SIM 4G…) ne peut se faire sans se poser les bonnes questions, d’un point de vue technique, organisationnel et financier. Tous ces éléments doivent être pris en considération avant de se lancer, il s’agit ici de raisonner dans une logique industrielle.

Établir une check-list précise des points à prendre en compte 

Pour initier son projet de migration « hors du RTC » et être prêt au bon moment pour déployer son nouvel environnement sans rupture d’exploitation et sans douleur pour les collaborateurs, il est essentiel de bien connaître l’état du parc de téléphonie fixe : les lignes, leurs caractéristiques, les abonnements et les volumes de communication. Mais surtout, d'identifier l’usage précis de chaque ligne RTC (téléphone, fax, ascenseur, TPE, télésurveillance…).

En résumé, il est nécessaire de construire un inventaire du parc de téléphonie fixe sur la base des factures des opérateurs en place, d'interroger les responsables de sites via un questionnaire en ligne, d'étudier les consommations des lignes du parc, de réaliser des campagnes d’appels pour l’identification des usages, etc.

Mais ce n’est pas tout, il convient aussi de prendre en compte le volet financier du projet. L’arrêt du RTC aura un impact financier qui reste difficile à établir précisément. Pour autant, on peut déjà anticiper les coûts d’études préalables, les coûts de migration, d’exploitation et bien entendu de maintenance.

Ces différents éléments doivent être pris en compte par les entreprises. En anticipant au maximum leur projet de migration, elles pourront alors prendre les bonnes orientations et mener à bien leur projet dans une approche maîtrisée, que ce soit d’un point de vue technologique ou financier.