Fine Lalla, le premier fast-food marocain
Manger un tajine sur le pouce, déguster des cornes de gazelle au rayon pâtisserie, prendre un thé à la menthe à emporter... C'est ce que propose Fine Lalla ?, qui se veut la première enseigne de restauration rapide marocaine. L'objectif ? "Transposer une gastronomie traditionnellement longue à servir en une cuisine rapide et facile", explique Mehdi Draoui, 31 ans, l'un des co-fondateurs, ex Swarovski, Givenchy et Louis Vuitton. L'an dernier, alors qu'il se baladait dans le quartier parisien de la rue Montorgueil avec Youssef Bensaad, son ami et futur associé, Mehdi Draoui s'est rendu compte qu'il n'existait aucune offre instantanée de gastronomie marocaine. "Et puis, nous nous étions toujours dit qu'il fallait qu'on ait une idée à lancer à 30 ans", raconte ce diplômé d'INT-Management.
L'originalité de la démarche réside dans l'esprit que les deux Franco-Marocains ont voulu insuffler à leur projet. A l'image d'une ruelle marocaine où les échoppes se succèdent, Fine Lalla ? propose, en plus de l'offre de prêt-à-manger, un segment épicerie fine et... une boutique de cadeaux. "Les clients trouveront des objets jeunes et modernes, comme des pochettes de soirée ou des bracelets à petit prix."
Les créateurs de l'enseigne misent sur un packaging unitaire pour faciliter la consommation de leurs produits. Mais pas question de laisser les clients hésitants livrés à eux-mêmes pour autant. Un staff ambulant sera présent dans la boutique, "et pas uniquement derrière les caisses", insiste Mehdi Draoui, pour les conseiller.
Un concept récompensé par Unibail-Rodamco
Le premier concept store devrait ouvrir ses portes au deuxième semestre 2013 dans de le 1er ou 2e arrondissement de la capitale. Si les deux entrepreneurs cherchent à s'imposer dans "l'univers parisien urbain", comme le dit Mehdi Draoui, c'est pour acquérir la légitimité nécessaire à leur installation dans un centre commercial, elle aussi au programme. En septembre dernier, Mehdi Draoui et Youssef Bensaad ont raflé le 2e prix au concours des Jeunes créateurs du commerce, organisé par Unibail-Rodamco. Outre la prise en charge du droit d'entrée, le géant de l'immobilier commercial met à leur disposition un magasin et leur fait cadeau du loyer pendant les six premiers mois d'exploitation pour une deuxième implantation.
Prochaine étape ? L'acquisition d'un local de 300 m2 en banlieue parisienne, destiné à abriter leur laboratoire. "Nous visons le certificat d'agrément européen car, à terme, vous voulons être en mesure de livrer nos produits en Europe."