Il n'y aura pas de croissance possible sans les entrepreneurs
Cette semaine s'est tenu le G20 à Los Cabos. Une semaine auparavant, nous étions au G20 YES (G20 des entrepreneurs) à Mexico. Qu'en ressortira t-il de ces deux sommets ? Qu'est-ce que le G20 retiendra de notre G20 YES ?
Croissance, un des maîtres mots retenu par les chefs d’Etat
et gouvernements du G20 à Los Cabos. Et pourtant, derrière ce consensus de façade se cache
un certain nombre de crispations. L’Europe est bien sûr montrée du doigt. Un
président de la Commission européenne, excédé par cette posture, qui renvoie la
faute aux États-Unis et chacun de se replier vers un protectionnisme dangereux.
Voilà toute la difficulté du G20 qui regorge de bonnes intentions : les rendre
possibles au niveau national avec les contextes politiques et économiques de
chacun.
A côté, notre G20 YES, qui s’est tenu une semaine auparavant
à Mexico, pourrait paraître une formalité de principe. La réalité est bien
moins binaire mais aujourd’hui, ce qui est certain c’est que nous, les 400
entrepreneurs représentants de tous les pays du G20, savons que la croissance
économique mondiale repose principalement sur les épaules des PME. En France,
88% des nouveaux emplois dépendent des jeunes entreprises. Mais le cas de la
France n’est pas un cas isolé. Selon les pays, le chiffre oscille entre 60 et
90%. C’est pourquoi la question centrale qui s’est posée au G20YES a été :
comment favoriser la création d’entreprises et développer un climat de confiance
propice à leur croissance ?
Ernst &Young et McKinsey, qui encadraient, comme pour le G20, des ateliers
de travail sur le sujet, nous ont permis de proposer six mesures qui permettraient
de construire un écosystème favorable à l’émergence de nouvelles entreprises et
à leur développement.
Loin des points de discorde qui animent l’Europe et séparent
les États, le G20 YES s’est nourri de la mixité des rencontres. Il est
d’ailleurs assez incroyable de prendre conscience de la similitude des problématiques rencontrées par les
entrepreneurs, quel que soit le pays. Seul point de différenciation de la
France : sa façon très stigmatisante
qu’elle a d’analyser un échec entrepreneurial et sa mauvaise note quant
à sa capacité à favoriser la culture d’entreprise.
Apprenons aux étudiants français à oser ! Notre époque
regorge d’innovations et de possibilités : mobilité, interactivité, objets
connectés, cloud, 4D…
Les huit entrepreneurs du web membres de la délégation
française du G20 YES en sont des exemples probants.
Sans parler de croissance
verte, vivier d’émergences de nouvelles perspectives.
Je retiendrai surtout, moi qui ne suis pas habituée aux
grandes instances internationales, l’incroyable énergie qui anime les chefs
d’entreprises, l’envie d’ouverture et la formidable volonté de confiance en
l’avenir.
Alors, à vous, chefs d’Etats, qui assuraient partager le
même objectif : placer la croissance et l’emploi au cœur des actions,
n’oubliez pas que ce sont les entrepreneurs qui permettront de mener à bien ce dessein…