L'entrepreneur Marc Andreessen devient capital risqueur


Le co-fondateur de Netscape et son partenaire de longue date Ben Horowitz créent une société de capital risque. Les 300 millions de dollars de Andreessen Horowitz sont exclusivement destinés aux start-up du domaine IT .

Le co-fondateur du pionnier des navigateurs Web, Netscape, et de l'éditeur de logiciels Opsware, se lance dans une nouvelle carrière : capital risqueur, avec son partenaire de longue date, Ben Horowitz. Leur société de capital risque, Andreessen Horowitz, s'est lancé aujourd'hui avec un fonds de 300 millions de dollars (215 milliions d'euros) destinés aux start-up du logiciel, d'Internet, de la sauvegarde de données et du gadget de grande consommation.

Andreessen et Horowitz prévoient d'investir entre 300 000 dollars (215 000 euros) dans les idées en incubation et 15 millions de dollars (11 millions d'euros) dans les sociétés déjà établies. Ils ont précisé être prêts à leur apporter leur conseil, mais sans prendre leurs décisions à leur place. Marc Andreessen restera par ailleurs président de Ning, plate-forme de réseaux sociaux dans laquelle il a investi 10 millions de dollars (7 millions d'euros), en laissant le poste de directeur général à la co-fondatrice Gina Bianchini.

Marc Andreessen fut le premier à concevoir un navigateur Web graphique, Mosaic, au début des années 90, avant de cofonder Netscape avant ses 25 ans. Après l'avoir revendu 10 millions de dollars (7 millions d'euros) à AOL en 1999, il enchaîne en créant l'éditeur de logiciels Opsware en plein éclatement de la bulle Internet, pour le revendre 1,7 million de dollars (1,2 million d'euros) à Hewlett-Packard en 2007. Pour sa part, Ben Horowitz a tenu des rôles clé aussi bien chez Netscape que chez Opsware.

Dans leur ensemble, les capital risqueurs ont subi une année 2008 difficile, et avec eux les start-up n'obtenant pas les investissements escomptés. Toutefois, Andreessen et Horowitz s'estiment à contretemps de la tendance. Pour eux, les technologies prometteuses font face à une concurrence affaiblie durant les périodes de crise. Un message qui a apparemment reçu de l'écho du côté des fondations universitaires, des riches particuliers et d'autres fonds ayant investi dans leur nouvelle société. Ceux-ci auront également été convaincus par la réussite des investissements personnels réalisés par les deux hommes depuis la revente de Netscape. Ils ont en effet investi dans 45 start-up dont Twitter, LinkedIn et Digg.