Et si la zone Euro s’écroulait, seriez-vous prêts ?

Si la Grèce sortait de la zone Euro, suivi par d’autres pays (ayant un PIB plus important), cela ne signifierait pas uniquement une perte au niveau des membres de l’union monétaire. Cela serait une perte d’argent tout court !

Si après la Grèce, l’Espagne et l’Italie devaient sortir, le risque d’une « course aux guichets » serait fort probable. La base de la Zone Euro pourrait s’effondrer et la crise financière plongerait l’Europe dans une profonde récession.
Par conséquent, soit les pays du Sud de la zone quittent la fête soit la fête est finie. Sans Euro les fonds de tiroir des monnaies nationales subiraient une immense dévaluation. Les banques des pays qui feraient le choix de revenir à leur ancienne monnaie resteraient fermées jusqu’à ce que tous les comptes puissent être remis à zéro. Des contrôles draconiens sur les capitaux devraient être mis en place et il n’est pas à exclure des mouvements sociétaux.
L’impact dépendrait du niveau d’attaque des institutions financières. Pour les banques de détail locales les conséquences seraient vraisemblablement faibles et la principale difficulté serait de revoir le système des paiements d’un pays qui aurait quitté la zone. Pour une Banque universelle paneuropéenne, par contre, l’effondrement de la zone euro aurait un fort impact et demanderait une analyse complexe de la situation. Il faudrait tout d’abord connaitre les détails de l’exposition de la banque en question ainsi que son modèle d’entreprise, ses produits et sa clientèle.
En imaginant que les pays sortent un à un de la zone Euro, cela enclencherait la configuration de nouvelles contreparties et la gestion du portefeuille existant (basé sur l’appétit pour le risque). Si au contraire plusieurs pays devaient sortir en même temps, les entreprises devraient évaluer leur exposition par pays. La gestion de défaut et de réclamation deviendrait critique.
La mise en place d’une stratégie est indispensable afin de faire face à une telle situation. Une forte capacité tactique et opérationnelle paraît indispensable pour résister en cas d’éclatement de la zone euro.