Comparatif des néobanques pour professionnels : laquelle est faite pour vous ?

Comparatif des néobanques pour professionnels : laquelle est faite pour vous ? Qonto et Shine ne sont pas les seules à s'adresser aux freelances, TPE et PME. Une dizaine d'acteurs se partagent désormais le marché français.

Elles se multiplient comme des petits pains. En quelques mois, des néobanques pour professionnels ont poussé un peu partout en Europe. Le cabinet spécialisé dans l'innovation en banque et assurance, Klein Blue, a publié un panorama recensant 46 acteurs sur le Vieux continent. Trois grandes catégories ont été définies : celles dédiées aux PME (Oaknorth Bank, Penta, Qonto…), celles dédiées aux freelances et petites entreprises (Mettle, Shine, Tide…) et les néobanques généralistes proposant également une offre pour les professionnels (Monzo, N26, Revolut…). En France, 12 acteurs proposent aux professionnels d'ouvrir un compte en quelques minutes. 

Sans grande surprise, N26 et Revolut comptent le plus grand nombre de clients (environ 500 000 chacune). Les deux stars du secteur ont la plus grande couverture géographique et les plus gros moyens financiers. Les français Qonto et Shine affichent de bons chiffres avec respectivement 100 000 et 70 000 clients. Sans oublier que la première a levé 104 millions d'euros début 2020 et que la seconde a été rachetée par Société Générale l'été dernier. Le belge Anytime (140 000) et le finlandais Holvi (200 000) se sont bien imposés également. A noter que le français Memo Bank et le néerlandais Finom viennent tout juste de se lancer dans l'Hexagone. Blank, la néobanque pour les indépendants créée par le Crédit Agricole n'a toujours pas été lancée (et donc n'apparait pas dans ce comparatif). 

Memo Bank pour le crédit, Shine et Qonto pour l'assurance

Rentrons plus dans le détail des offres, notamment sur la partie "paiement". Anytime, Manager.one et Qonto sont les plus complets avec la possibilité d'encaisser des chèques, utiliser des cartes virtuelles ou encore mettre à disposition un terminal de paiement (en partenariat avec un acteur spécialisé). Critère important : l'autorisation de découvert n'existe pas chez la majorité des 12 néobanques, tout comme le dépôt de capital social.

Et pour contracter un prêt, vous pouvez uniquement vous tourner vers Memo Bank, la seule à détenir un agrément d'établissement de crédit. Les durées de remboursement vont de 1 à 7 ans et les montants de 20 000 euros à 200 000 euros (et jusqu'à 1 000 000 euros pour des cas spécifiques). 

La liste des produits et services proposés par ces 12 fintech ne s'arrête pas à l'univers bancaire. Toutes proposent également des outils annexes comme la gestion de notes de frais, de la facturation ou de l'aide à la création d'entreprises. Même si elles ne souhaitent pas proposer tout un panel de fonctionnalités extra-bancaires, les néobanques s'intègrent, via des API, à des acteurs spécialisés en facturation, comptabilité, paie… Mais aussi des messageries comme Slack ou des assurances comme Easyblue. Les néobanques les plus "apisées" sont Anytime, Manager.one, Qonto et Revolut for Business. L'autre sujet, de plus en plus lié à la banque, est l'assurance. Sur ce terrain-là, peu de fintech répondent à l'appel. Qonto et Shine sont les deux seules à proposer quatre assurances professionnelles importantes dont la protection juridique et la garantie accident.

Tous ces produits ont évidemment un coût, qui varie en fonction de la taille de l'entreprise. Comme chez les néobanques pour particuliers, les professionnels paient un forfait mensuel avec fonctionnalités inclues. Parfois, il faut s'acquitter de frais supplémentaires (plus de "x" retraits d'espèces par mois, les virements en devises étrangères, cartes physiques supplémentaires…). Le JDN vous conseille donc de bien consulter la grille tarifaire de tous ces acteurs.