Gestion locative en ligne : ce que proposent les principaux acteurs

Gestion locative en ligne : ce que proposent les principaux acteurs Ces dernières années, des nouveaux acteurs et des plus historiques ont lancé des solutions destinées à faciliter la vie des propriétaires-bailleurs. Tous n'offrent pas les mêmes services.

Rentila, Gererseul.com ou encore e-gérance… Les sites de gestion locative ne manquent pas. Pour des tarifs allant de 3 euros par mois à 193 euros par an, ils proposent aux propriétaires bailleurs une série de services pour leur faciliter la vie : contrats de bail à jour avec la loi, notifications pour les avis d'échéances ou pour la réévaluation des loyers, etc. Quels sont atouts par rapport à un gestionnaire traditionnel ou à une totale autonomie ?

Ces plateformes peuvent apporter un gain de temps autant que l'assurance d'être dans les clous

Certes, lorsque le bien est laissé aux soins d'une agence, le propriétaire ne s'en occupe plus du tout s'il le veut. Il n'a plus qu'à encaisser les loyers minorés d'une commission de 5% à 6%. Trouver des artisans pour les travaux, avis d'échéance, rechercher de nouveaux locataires, etc. échouent à l'agence mandatée. Elle est responsable du bien.

Yves Barral, délégué général de la chambre notariale des propriétaires, par exemple, se passe très bien de ces services. Il voit de nombreux avantages à son autonomie : des économies (pas de commission sur les loyers), encore des économies (pas de frais d'agence lors de la mise en location) et une proximité avec son locataire. Car la proximité et la réactivité sont essentielles : "Si vous ne répondez pas rapidement à un locataire qui a une fuite d'eau, votre relation avec lui va se dégrader".

Il n'a pas non plus éprouvé le besoin d'aller vers des services de gestion locative en ligne : "Quelqu'un qui connaîtrait parfaitement les relations propriétaire-bailleur s'en sortirait très bien avec Word et Excel." Il reconnait toutefois que les formalités "se sont complexifiées" et que ces plateformes peuvent apporter "un gain de temps" autant que l'assurance d'être "parfaitement dans les clous".

Voici une sélection non exhaustive de quatre sociétés positionnées sur ce créneau.

Rentila, parmi les plus anciens des nouveaux acteurs

Rentila, lancé en 2008, est l'un des plus anciens et des moins chers du marché. La version d'essai est gratuite et la plus complète est à 6 euros (hors taxes) par mois. "On est un logiciel de gestion, on ne s'occupe pas de la relation bailleur-locataire", souligne un des cofondateurs, Roumen Gueorguiev. Il revendique environ 20 000 utilisateurs : "La plupart sont des petits bailleurs, ils ont un ou deux biens à gérer en moyenne". S'ils ont des questions, ils peuvent les poser sur le forum ou via le formulaire de contact. Mais pour les conseils juridiques ou comptables plus techniques, il faudra demander une aide extérieure.

© Rentila

Rentila annonce une croissance de près de 50% par an et souhaite développer une application mobile. Un partenariat avec le site de mise en relation entre propriétaires et locataires Locat'me permet de faciliter la mise en location. "A terme, l'outil couvrirait toutes les interactions, jusqu'au paiement du loyer." Roumen Gueorguiev met en garde : "Quand on travaille, il est difficile de se consacrer à plus de trois biens".

Gererseul.com : toujours plus d'automatisation

© Gererseul

Le site Gererseul.com, créé en 2010, est un peu plus cher que Rentalia (90 euros par an) mais un conseiller est joignable (du lundi au jeudi, de 9 h à 19 h et le vendredi de 9 h à 12 h). L'atout du site réside en une série d'options payantes qui permettent de faciliter les démarches : contrôle du dossier locataire, assistance juridique et comptable (première consultation gratuite), etc.

Gererseul.com édite automatiquement des quittances de loyer et les courriers sont tous nominatifs. "Pas besoin de les réécrire", insiste Patrick Chappey, cofondateur. Charge au bailleur de les envoyer, à moins qu'il ait choisi l'option envoi postal ou par mail. "Nous n'avons aucun échange financier avec le locataire", précise toutefois Patrick Chappey.

Le site revendique 20 000 utilisateurs et une moyenne de 1,7 bien par compte. "On a un propriétaire qui gère 79 logements." L'entreprise qui emploie quatre personnes ne souhaite pas dévoiler son chiffre d'affaires, mais assure qu'il est en augmentation de 48% en 2016.

e-gérance : le mandat en ligne

Entre l'agence traditionnelle et l'auto-gestion, Nexity a lancé e-gérance l'année dernière. Ce service propose un mandat de gestion locative en ligne, comme l'indique Frédéric Verdavaine, directeur général adjoint en charge d'e-gérance : "On a une responsabilité pénale et légale. On fait le même travail qu'une agence à la différence que nous n'avons pas de relation directe avec le bailleur et le locataire".

© Nexity

Concrètement, c'est au propriétaire de faire les travaux et de retrouver des locataires. e-gérance encaisse et reverse les loyers et s'occupe des relances si besoin. e-gérance crée également un espace en ligne dédié à la relation entre le bailleur et son locataire afin de faciliter leurs échanges et l'archivage.

Le tarif est ici de 17,90 euros par mois, sans compter les options payantes comme l'aide à la déclaration des revenus fonciers.

L'agence entre dans la danse

© Martin Gestion

Mais les agences traditionnelles ne sont pas en reste. "Nos clients veulent un accès à l'information 24h/24h et ne plus avoir à passer des coups de fil", explique Xavier Martin, de Martin gestion à Toulouse. Il vient de lancer Syngérance, une plateforme Internet entre l'agence et le bailleur, afin que ce dernier puisse suivre en permanence l'état des paiements et des interventions : "Quand il faut faire des travaux par exemple, nous affichons le devis dans cet espace et vous pouvez le valider ou faire appel à un autre artisan".

Les agences ne disparaitront pas, mais le tournant amorcé par les services en ligne préfigure déjà ce que sera très prochainement la gestion immobilière : une multiplicité d'offres en fonction du degré d'implication que le bailleur peut se permettre.

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