L'impossibilité de réévaluer les logements énergivores en 2025 !

A partir du 1er janvier 2025, la loi énergie et climat va s'imposer au logement ancien.

Tout le dispositif juridique en matière de rationalisation et de gestion des dépenses énergétiques vise à faire face à l’urgence écologique et l’objectif est la neutralité carbone d’ici 25 ans.

Les habitations se classent au niveau consommation d’énergie, en catégories de A à G (la plus grosse consommation énergétique). Le parc immobilier français en ce qui concerne les résidences principales, possède environ un tiers de logements anciens énergivores qu’on appelle aussi "passoires énergétiques".

Un logement énergivore, c’est quoi ?

C’est une maison ou un appartement qui a une énorme consommation énergétique. Les conséquences sont pour ses habitants, d’une part, des factures gonflées, d’autre part, une absence de confort thermique. Différentes études fiables ont montré que les anciennes habitations construites de 1950 à 1975, selon d’autres techniques de construction et avec d’autres matériaux, sont de véritables gouffres énergétiques.

Influence du label énergétique sur le coût

Les performances énergétiques influencent clairement le prix d’achat d’un bien immobilier. Une mauvaise classe énergétique fait baisser sensiblement le prix dans certaines régions. Paris et le Centre Val de Loire sont peu touchés par ces variations. Bien sûr, un coût moins élevé à l’achat pour cette raison signifie aussi des loyers plus bas et des factures énergétiques élevées.

Décote, surcote des logements et adaptation de l’immobilier aux normes

Le certificat PEB accompagne automatiquement le bien immobilier lors d’un achat. Il s’obtient après la réalisation d’un audit énergétique qui va identifier les besoins éventuels de travaux pour réduire la consommation en énergie. Si les rénovations des logements dans le but de réduire la consommation énergétique se multiplient grâce à différents programmes et dispositifs légaux comme la LTECV, il n’en reste pas moins que beaucoup de logements anciens ne répondront pas d’ici 2025 aux exigences énergétiques prévues par la loi.

Le DPE (diagnostic de performance énergétique) va entraîner une augmentation de la valeur du bien ou au contraire une décote si l’appartement ou la maison n’a pas la "bonne étiquette" énergétique. Dans le centre Val de Loire, on constate une moins value de l’ordre de 14 % plus ou moins sur les logements qui sont classés dans les "énergivores".

Loi concernant l’énergie et le climat de 2019 : quels changements dans l’immobilier ?

Cette loi qui entrera en vigueur le 1er janvier 2025 (2033 pour certaines copropriétés) oblige les bailleurs à un minimum en termes de performance énergétique. Elle autorise la révision des loyers si des travaux visant une meilleure performance énergétique sont engagés. Le montant total (et théorique) des dépenses énergétiques devra être indiqué. L’audit énergétique sera inclus.
Une difficulté importante apparaît donc immédiatement, celle de ne pouvoir réévaluer un bien étiqueté énergivore.

On constate que tout l’arsenal juridique va dans le sens d’un renforcement des règles concernant la consommation énergétique. Cela touche l’isolation des maisons, et des appartements, l’utilisation d’énergies renouvelables, et la production d’énergie qui rend autonome le bien immobilier. Les propriétaires, s’ils veulent s’adapter, doivent investir des sommes importantes même si les différentes collectivités offrent des primes diverses ou que l’état défiscalise parfois. En 2028 d'autres éléments sont à prévoir !