La valeur d'un million de logements va bondir sans que le propriétaire n'ait à faire quoi que ce soit
Le prix d'un million de biens immobiliers va grimper automatiquement de 10% en moyenne.
La France est un pays où 58% de la population est propriétaire d'au moins un bien immobilier. La plupart du temps, lorsqu'un particulier achète un logement, c'est pour y vivre. Il peut également mettre ce logement en location pour percevoir des loyers. Mais posséder une habitation représente aussi, et surtout, une garantie de sécurité. En cas de pépin financier, le propriétaire peut toujours vendre son bien pour s'assurer une rentrée d'argent. Dès lors, la hantise de tout propriétaire est de voir son bien perdre de la valeur au fil du temps.
Heureusement, près d'un million de propriétaires peuvent se réjouir : dans les prochains mois, une modification réglementaire va automatiquement faire grimper la valeur de leur logement. Cette hausse s'opérera sans qu'ils n'aient à engager des travaux de rénovation. Le gouvernement a en effet décidé, par décret, de modifier le mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) à compter du 1er janvier 2026. Cette révision va permettre à environ 850 000 logements de sortir du statut de passoires thermiques. Les biens concernés sont les passoires thermiques qui utilisent l'électricité comme mode de chauffage principal. Ces habitations, actuellement affublées des notes F ou G (les deux plus mauvaises du DPE) vont voir leur évaluation s'améliorer pour atteindre la note E, voire D dans certains cas.
Cette évolution est une excellente nouvelle pour les propriétaires concernés, car les logements classés F ou G au DPE subissent de lourdes pénalités. Depuis janvier 2025, les logements notés G sont purement et simplement interdits à la location, et ceux classés F le seront à partir de janvier 2028. Au-delà de ces restrictions locatives, un mauvais classement énergétique impacte directement la valeur marchande d'un bien. Selon les données de l'association des Notaires de France, disposer d'un DPE noté F ou G fait perdre "entre 15 et 20% de valeur par rapport à un logement noté D".

Grâce à cette modification du calcul du DPE, ces 850 000 logements vont regagner en valeur marchande et pourront de nouveau être proposés à la location. La valeur de tous ces logements va bondir de 10% en moyenne. Un appartement actuellement estimé à 110 000 euros pourrait ainsi voir sa valeur grimper jusqu'à 121 000 euros. Concrètement, la modification du calcul du DPE consiste à faire passer le coefficient de conversion de l'électricité, servant à calculer la consommation énergétique du logement, de 2,3 à 1,9.
Cette révision n'est pas la première du genre. En 2025, une loi avait déjà modifié le mode de calcul du DPE pour les logements d'une surface inférieure à 40 m². Cette première réforme avait permis à 220 000 logements de voir leur notation s'améliorer. L'impact avait été particulièrement significatif pour les petites surfaces : 33% des logements initialement classés F avaient pu basculer vers la note E.