Le calcul intensif : un axe de performance pour l’ensemble des acteurs économiques
Des révolutions technologiques récentes ont marqué les esprits: innovation, augmentation de la productivité… Ainsi, le calcul intensif devient stratégique, tandis que les entreprises placent la performance de leurs applications au centre de leur chaîne de valeur.
Dans un premier temps, il convient de
donner une courte définition de ce que représente le calcul intensif. De
manière générale, le calcul intensif est utilisé pour l’ensemble des tâches qui
demandent de très fortes puissances de calcul pour répondre à des projets
stratégiques comme dans l’industrie automobile, dans les secteurs de l’énergie,
de la santé, de l’aérospatial…
Bien entendu, l’on pense
naturellement aux différents laboratoires et autres grands comptes qui
représentent, il est vrai, de grands consommateurs de calcul intensif. Les
secteurs de la recherche fondamentale et industriels ont donc besoin de
s’appuyer sur des ressources informatiques importantes. Ils utilisent
généralement des clusters de calcul dédiés à ces opérations.
Les investissements sont donc
particulièrement importants. En ce sens, il est fondamental que les
performances soient au rendez-vous. Dans ce contexte, l’optimisation des
systèmes et l’adéquation applicatifs-machines se positionnent comme des données
clés. En effet, nombre d’applications ne sont pas adaptées aux équipements
actuels, ce qui engendre des performances faibles au regard de la puissance
disponible.
Adapter les applications aux nouveaux
environnements est donc un axe à privilégier. Les professionnels de l’industrie
IT, notamment au niveau des services, doivent relever ce challenge et faciliter
ce passage. Loin d’être anecdotique, l’optimisation des performances permet d’accélérer le cycle de conception des
projets, le cycle de décision, d’ouvrir de nouvelles voies d’exploration
inaccessibles jusqu’alors et de réaliser des économies importantes. Selon le
département d’une grande institution américaine, il apparaît qu’un dollar
investi en calcul permettrait d’économiser jusqu’à 13 dollars.
D’autres études prévoient une forte
accélération du calcul intensif. Les projets sont en effet toujours plus
complexes. L’exemple énergétique, avec le remplacement des centrales, est l’un
des plus visibles. L’on comprend parfaitement le rôle que joue la modélisation
dans ce processus et donc la place qu’occupe le calcul intensif. Les pouvoirs
publics ont d’ailleurs porté et soutenu de nombreux projets ces dernières
années. Le projet OPENGPU labellisé par le pôle de compétitivité Systematic et
promouvant l’utilisation des processeurs graphiques illustre parfaitement cette
tendance.
Enfin, il est utile de ne pas
négliger les PME qui vont également contribuer à l’essor du calcul intensif.
Bien que moins spectaculaires, leurs projets contribuent à créer de la valeur.
En ce sens, la recherche de la performance applicative reste une priorité dans
leur monde de fonctionnement. Certaines initiatives comme celles du GENCI leur
permettent d’y accéder plus facilement.
Le calcul intensif se positionne donc
comme un axe de productivité clé pour les entreprises. Les nouveaux chantiers
industriels vont largement contribuer à soutenir le marché. Portée par
l’innovation et la croissance, la
compétitivité de nos entreprises doit donc beaucoup au calcul intensif.