Inbolt lève 11 millions d'euros pour sa solution de pilotage de bras robotisés
Cette solution permet aux industriels d'automatiser une partie de leur production. Le financement servira notamment à recruter une trentaine de nouveaux collaborateurs.
Deuxième tour de table pour Inbolt. Après avoir récolté 3 millions d'euros en 2022, cette start-up française spécialisée dans le pilotage de bras robotisés annonce ce 19 septembre lever 11 millions d'euros auprès d'Exor Ventures, de la BPI et de Yann Fleureau, fondateur de Cardiologs. A noter qu'un emprunt de 4 millions d'euros vient compléter ce financement.
Fondée en 2019, Inbolt a développé une solution de guidage de bras robotisés en temps réel pour permettre aux industriels d'automatiser une partie de leur chaine de production. "On pose une caméra équipée de la vision 3D sur le bras robotisé. Cette caméra transmet des données à notre algorithme qui est installé sur un PC placé à proximité. Cet algorithme analyse ces données pour ensuite donner des consignes au bras robotisé", explique Rudy Cohen, CEO et cofondateur. "Par exemple, cette consigne peut être d'ordonner au bras robotisé de se décaler de 10 millimètres".
Grâce à ce mécanisme, Inbolt peut déterminer la position et l'orientation d'une pièce afin d'adapter la trajectoire du robot en temps réel, même en cas d'événements non planifiés. La start-up permet ainsi d'automatiser de nombreux processus comme la dépalettisation, le vissage, le collage ou encore le pick and place (nom donné à l'opération qui consiste à retirer un composant de sa position initiale pour le placer à un autre endroit).
Nouveaux bureaux au Japon et aux Etats-Unis
Inbolt commercialise sa solution via des contrats à durée définie : "On vend la caméra et le PC sur lequel est installé notre algorithme et on assure la maintenance et les mises à jour pendant la durée du contrat", précise Rudy Cohen. Des dizaines de contrats ont été signés avec des industriels comme Stellantis, Ford, Whirlpool ou encore Thyssenkrupp Automotive. Pour convaincre davantage d'entreprises, la start-up a signé des partenariats avec des fabricants de bras robotisés, ce qui permet de "multiplier les clients et les cas d'usage".
Ce nouveau financement devra permettre à Inbolt de satisfaire ses ambitions internationales. La start-up compte ouvrir un bureau au Japon et un autre aux Etats-Unis, "deux marchés où la demande ne cesse d'augmenter". Enfin, deux vagues de recrutement sont prévues : une dizaine de nouveaux collaborateurs sont attendus d'ici fin 2024 puis une grosse vingtaine en 2025. "On recherche à la fois des ingénieurs spécialisés en computer vision, des commerciaux et des profils plus axés finance", fait savoir le dirigeant.