Après un accord rejeté par les grévistes, Boeing annonce le deuxième pire trimestre de son histoire
Boeing comptait sur une sortie de crise ce mercredi 23 octobre, après déjà six semaines de grève dans ses usines de Washington, de l'Oregon et de Californie. Mais les grévistes ont rejeté à 64% l'accord salarial présenté par la direction. Celui-ci proposait notamment une augmentation des salaires de 35% sur quatre ans, en-deçà des revendications des salariés d'une revalorisation de 40%. Ce rejet est un nouveau mauvais signal pour les investisseurs, alors que Boeing peine à garder la tête hors de l'eau.
Le titre du constructeur aéronautique et aérospatial a déjà chuté de 38% depuis le début de l'année, selon Les Echos. Ce mercredi, la direction a indiqué que Boeing venait d'enregistrer le deuxième pire trimestre de son histoire : avec un chiffre d'affaires à 17,8 milliards de dollars, l'entreprise encaisse une baisse d'1% entre le second et le troisième trimestre. Elle subit surtout une perte nette de 6,2 milliards de dollars.
Une levée de fonds de 35 milliards de dollars
Avec la poursuite d'une grève dont le coût est estimé à 100 millions de dollars par jour, un chiffre d'affaire en baisse et une dette de 52 milliards de dollars, Boeing en vient à craindre de voir ses titres obligataires dégradés dans la catégorie des investissements risqués. Et ce, malgré des carnets de commandes toujours pleins.
La semaine dernière, la direction a annoncé lever 25 milliards de dollars de fonds via des ventes d'actions et d'obligations, en plus d'avoir négocié une ligne de crédit à hauteur de 10 milliards de dollars. Par ailleurs, une réduction des effectifs de 10% et un gel des embauches sont sur la table.