Climat des affaires : un repli global en novembre sauf pour l'industrie
En novembre, l'industrie tire son épingle du jeu avec un rebond, tandis que les autres secteurs marquent le pas, selon les données de l'Insee.
En novembre, l'économie française a montré des signes inquiétants de ralentissement, marqués par une nouvelle baisse de l'indicateur du climat des affaires. Si l'industrie affiche une légère reprise, les autres secteurs peinent à inverser la tendance, selon les données publiées par l'Insee. Cette évolution met en lumière les disparités entre les différentes branches d'activité.
Une dégradation globale malgré le rebond de l'industrie
En novembre, l'indicateur synthétique du climat des affaires en France, calculé par l'Insee, a reculé d'un point pour atteindre 96. Ce chiffre relayé par Le Figaro, reste inférieur à la moyenne de longue période (100), soulignant la persistance des difficultés économiques. Tous les grands secteurs d'activité sont concernés par ce repli, à l'exception notable de l'industrie.
Dans ce secteur, l'indicateur a progressé de 93 à 97, soit une hausse de quatre points après une chute marquée de six points en octobre. Malgré ce rebond, l'industrie demeure en dessous de sa moyenne historique pour le septième mois consécutif. Tous les soldes d'opinion relatifs au climat dans l'industrie contribuent à cette amélioration, à l'exception des perspectives générales de production, qui restent faibles.
Ailleurs, la situation est plus contrastée. Le secteur des services, qui représente une part importante de l'économie, a vu son indicateur reculer de deux points pour s'établir à 99. Cette baisse est principalement attribuée à une dégradation des perspectives d'activité et de demande exprimées par les chefs d'entreprise.
Le commerce de gros, mesuré bimestriellement, a également enregistré une baisse notable. Son indicateur perd deux points par rapport à septembre, atteignant 93. Cela fait désormais deux ans que ce secteur se maintient en dessous de sa moyenne de long terme.
Dans le commerce de détail, y compris le commerce et la réparation d'automobiles, l'indicateur s'établit à 98, en baisse d'un point. Les chefs d'entreprise signalent une réduction des intentions de commandes et des prévisions d'effectifs, reflétant une confiance amoindrie.
Le bâtiment et l'emploi : deux trajectoires opposées
Le secteur du bâtiment, souvent perçu comme un indicateur avancé de l'économie, a lui aussi connu un recul. En novembre, l'indicateur y perd un point, tombant à 99, sous sa moyenne historique. Cette dégradation s'explique notamment par des avis moins optimistes des chefs d'entreprise sur l'activité récente.
En revanche, le climat de l'emploi affiche une dynamique plus favorable. L'indicateur qui le mesure a progressé de deux points pour atteindre 99, se rapprochant de sa moyenne de longue période (100). Cette amélioration est portée par une hausse des soldes d'opinion relatifs aux effectifs passés dans les services et, dans une moindre mesure, dans l'industrie.