Droits de douane sur les véhicules électriques : les négociations entre l'UE et la Chine patinent
Les discussions se poursuivent pour tenter de trouver une alternative à la hausse des tarifs douaniers mais leur aboutissement reste incertain, à en croire des fonctionnaires européens.
En octobre, l'Union européenne avait validé la mise en place de taxes pouvant aller jusqu'à plus de 45% sur l'importation de véhicules électriques en provenance de Chine. Une décision radicale visant à protéger le marché automobile européen face à des prix chinois défiant toute concurrence. L'UE s'était cependant dite prête à trouver une solution alternative par la voix du dialogue. Mais les négociations patinent, selon Reuters.
Pourtant, le président de la commission du Commerce du Parlement européen, Bernd Lange, se montrait plutôt optimiste, vendredi 22 novembre, affirmant à la télévision allemande qu'un accord était proche avec la Chine. Affirmation démentie depuis par des fonctionnaires européens : ces derniers, qui ont souhaité rester anonymes, ont indiqué à Reuters que les négociations se poursuivaient toujours mais rencontraient des obstacles rendant leur issue, pour l'heure, très incertaine.
Des représailles chinoises sur les produits européens
La Chine a une longueur d'avance sur l'Europe sur le marché des véhicules électriques. Or, une enquête diligentée par le Commission européenne a conclu que les prix des voitures chinoises vendues en Europe étaient artificiellement bas en raison de subventions mises en place par Pékin. A la lumière de ces conclusions, l'UE a décidé d'instaurer des surtaxes allant jusqu'à 35% depuis le 31 octobre.
En représailles, la Chine a annoncé instaurer à son tour des taxes supplémentaires sur certains produits importés d'Europe, dont le cognac, le porc ou encore le lait, dénonçant des mesures "protectionnistes" et "arbitraire".