"Près de 300.000 emplois menacés ou supprimés" : journée de mobilisation jeudi à l'appel de plusieurs syndicats
"On n'a plus de gouvernement mais les licenciements continuent d'exploser", déplorait la secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT), Sophie Binet, lundi auprès de l'AFP. Face à ce constat, le deuxième syndicat français appelle ce jeudi 12 décembre à une journée de mobilisations "pour défendre l'emploi et l'industrie". Les syndicats Solidaires et FSU ont rejoint l'appel, tandis que Force ouvrière et la CFDT se contenteront de soutenir localement certaines actions.
"La CGT recense aujourd'hui 286 plans de suppressions d'emplois depuis septembre 2023", indique le syndicat, qui dénombre, sur la même période, "entre 128.250 et 200.330 emplois menacés ou supprimés". Or, "une tendance globale à l'accélération du rythme de mise en œuvre de plans de suppressions d'emplois se dégage", signale encore l'appel.
Parmi les secteurs d'activité les plus touchés par ces plans sociaux, figurent la métallurgie, le commerce, le public, l'associatif, les banques et assurances ou encore la chimie.
Des actions dans 60 départements
Des actions sont prévues par la CGT dans 60 départements français. Plusieurs sites qui ont récemment appris leur fermeture feront partie des points chauds de la journée de mobilisation, tels que l'usine Vencorex de Pont-de-Claix (Isère) et celle de Michelin à Cholet (Maine-et-Loire). La première emploie 461 personnes, la seconde en emploie 997.
Vendredi, le syndicat Force ouvrière a apporté son soutien à "toutes les initiatives et mobilisations déjà décidées par ses syndicats, ses unions départementales et ses fédérations et invit[é] tous les militants et les travailleurs à rester mobilisés". De son côté, la CFDT a plaidé pour "l'ouverture d'une discussion avec le gouvernement".