Le budget 2025 représente "une menace pour l'attractivité" de la France
Selon l'Institut Rexecode, les mesures prises dans le cadre du budget de l'État pour 2025 représentent "une menace pour l'attractivité de la France", en raison notamment de la hausse de certains prélèvements. "Les mesures mises en œuvre dans la loi de finances 2025 constituent une menace pour l'attractivité de la France, en remettant en question l'effort d'alignement des prélèvements sur l'industrie vers la moyenne européenne", explique l'institut dans un rapport annuel sur la compétitivité de l'économie française.
Vives critiques des surtaxes
"L'accentuation de la surfiscalité pesant déjà sur le travail qualifié, la suspension de la baisse de la CVAE [impôt de production pesant sur les entreprises] et la surtaxe d'impôt sur les sociétés constituent des signaux négatifs tout en alourdissant un taux de prélèvements déjà bien plus élevé que dans les autres pays de la zone euro", détaille l'institut, d'inspiration libérale. Le budget 2025 prévoit notamment d'imposer un effort exceptionnel aux grandes entreprises, une surtaxe critiquée par de nombreux groupes majeurs comme LVMH, TotalEnergies et Vinci, dénonçant un trop-plein fiscal dans un environnement concurrentiel difficile.
L'institut note "une amélioration de la situation au cours des dernières années" en matière d'attractivité mesurée par les annonces et les flux d'investissements étrangers ainsi que les volumes d'investissements dans le secteur manufacturier, "probablement" permise par les réformes récentes. Cependant, Rexecode met en avant un "tassement […] dans un environnement d'affaiblissement de la demande et de durcissement des conditions de financement". Encore selon l'institut, ce tassement doit "alerter sur la solidité des acquis récents en matière des réindustrialisation".