Pendant la crise, Albert Frère parle peu, il agît

Albert Frère © CNP
Premier actionnaire privé du Cac 40 -un statut qu'il ne cesse de conforter-, le belge Albert Frère est une des légendes européennes de la finance. Actionnaire principal de Lafarge, présent au capital de Total ou encore de Pernod-Ricard ou et de GDF Suez, le Baron Frère -il tient au titre- a bâti sa fortune grâce à quelques principes: obtenir un maximum de capital et de droit de vote pour peser sur les décisions et ne pas hésiter à mêler affaires et amitié.

Face à la crise, l'homme d'affaires parle un peu et agit beaucoup. Pour le seul troisième trimestre 2008, il assure avoir investi quelques 700 millions d'euros, profitant à l'instar d'un Warren Buffet des cours bas pour renforcer ses positions. La situation actuelle ? "Un accident qui a mis en lumière les dérives d'un modèle financier ayant perdu ses repères", en particulier le crédit facile, tranche-t-il dans une lettre à ses actionnaires. Et de rappeler que les opérations de sa principale holding GBL sont "entièrement financées par fonds propres".

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