L'économie mondiale, un an après Lehman Les défauts de paiement s'envolent

tous les taux sont en hausse.
Tous les taux sont en hausse. © JDN

Outre leurs placements qui leur ont fait perdre des milliards, les banques américaines doivent faire face à un phénomène en hausse inquiétante : le défaut de paiement de leurs clients, que ce soit sur les prêts immobiliers accordés aux particuliers et aux entreprises ou sur les crédits distribués via les cartes de crédit des particuliers. Sur ces trois supports, l'envolée des défauts de payement est saisissante.

Ce n'est pas forcément une surprise sur les crédits immobiliers des particuliers, ces derniers étant nombreux à s'être jetés sur les subprimes, ces prêts pour la plupart non capés et accordés à des ménages peu solvables. Leur taux de défaut a augmenté de 6,8 points entre janvier 2007 et février 2009 (dernier chiffre disponible) à 8,8%, soit près de 1 prêt sur 11 qui n'est plus remboursé.

Le taux de défaut sur les cartes de crédit était jusque là historiquement plus élevé que sur les prêts immobiliers, les Américains étant friands de la multiplication des cartes offrant du crédit revolving. Son augmentation n'est donc pas non plus totalement surprenant, d'autant que c'est celui qui augmente le moins (+2,67 points sur la période) et qui désormais est au niveau le plus faible : 6,7%.

Enfin, l'envolée spectaculaire des prêts immobiliers de locaux à usage commercial illustre une nouvelle fois les difficultés du tissu économique américain et les problèmes de trésorerie des entreprises. Le taux de défaut s'envole de 6,5 points à 7,91%. Un taux qui se rapproche toujours un peu plus de ceux constatés lors de la crise immobilière du début des années 90, quand ils avaient atteint les 12%.