Budget de l'Elysée : les dessous des comptes de la Présidence en 2014

Budget de l'Elysée : les dessous des comptes de la Présidence en 2014 Le rapport annuel de la Cour des comptes donne un satisfecit à François Hollande… excepté pour la gestion des heures supplémentaires.

C'est une première depuis 2008, année à partir de laquelle la Présidence de la République a commencé à payer elle-même les fonctionnaires mis à sa disposition : le budget présidentiel dépasse à peine la barre des 100 millions d'euros en 2014. L'Elysée atteint ainsi l'objectif qu'il s'était fixé un an à l'avance. Une performance que ne manque pas de souligner le septième rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des services de l'Elysée.

Dans ce document de 17 pages, les magistrats se félicitent d'une baisse de 1,3% des charges de l'Elysée entre 2013 et 2014, qui concernent tous les postes d'exploitation (achats, charges, externes, impôts, salaires), à l'exception des dotations aux amortissements et provisions.

Les charges du palais présidentiel ont été réduites de 1,3% entre 2013 et 2014

Les observations sont en majorité positives, pour un résultat sans précédent : le budget annuel a été réduit de 9 millions en trois ans.

On apprend aussi que François Hollande a voulu ajouter aux économies un peu d'écologie en favorisant l'électrique dans le renouvellement du parc automobile de l'Elysée mais également en réduisant purement et simplement le nombre de véhicules à la disposition de ses collaborateurs.

Autre point fort du bilan 2014 : la baisse sans discontinuer des dépenses de communication, qui avaient fait grand bruit sous Nicolas Sarkozy.

Seul point noir majeur : les heures supplémentaires. L'institution de la rue Cambon juge leur utilisation "excessive et irrégulière". L'augmentation sur un an du nombre d'heures supplémentaires déclaré par l'Elysée est même alarmante selon la Cour des Comptes, qui dénonce un mode de déclaration "très fragile" et un dépassement des plafonds autorisés, soit 25 heures mensuelles pour les fonctionnaires.