Jeux olympiques et paralympiques : et si nous portions la flamme de l'innovation à la Française ?
Dans moins de 500 jours, la France accueillera les jeux olympiques et paralympiques. Et si c' était l'occasion de transformer cet événement exceptionnel en vitrine de l'innovation française ?
Au-delà des problématiques réelles et complexes des infrastructures, des capacités de transport et d’accueil, c’est notre capacité à transformer cet événement exceptionnel en vitrine de l’innovation française qui est en "jeu".
Après Londres, Paris devient la deuxième ville à accueillir les Jeux Olympiques pour la troisième fois, à plus de cent ans d’écart… et la France d’aujourd’hui ne ressemble pas à la France d’hier. Cette reconnaissance de la capacité de la France à organiser un événement sportif international unique par son ampleur et sa notoriété nous oblige à un exercice sans faille tant dans la préparation que dans le déroulement des manifestations qui vont s’opérer sur tout le territoire ; de Villeneuve d’Ascq à Marseille, de Nantes à Lyon, de Bordeaux à Nice, de Saint Etienne à Paris.
A ce jour, seules sont mises en exergue les difficultés liées à la billetterie et la cherté des places qui semblent éloigner l’ambition affichée par le comité d’organisation d’un événement “ populaire” et “accessible à tous”. Par ailleurs, les organisateurs n’ont pas fait le plein des sponsors attendus alors même que le compte à rebours s’égrène.
Ces considérations sont certes importantes cependant les jeux ne sont pas qu’un événement sportif aux cérémonies d’ouverture et de clôture époustouflantes. Ils ont d’une part une ambition économique avec un impact attendu notamment pour les secteurs du tourisme ou encore, par exemple, pour la modernisation des infrastructures de transport, d’accueil et de télécommunications. Mais ils sont aussi une occasion unique de proposer un projet fédérateur - en ces temps de morosité sociale, il ne faudrait pas perdre une occasion de rassembler les citoyens autour d’un projet « positif » - qui valorise les innovations portées par le secteur industriel et académique français.
Dès 2014, le Japon avait mis en place une « task force » qui rassemblait des chefs d’entreprises, des anciens sportifs, des scientifiques pour identifier les technologies clé à mettre en œuvre pour les jeux olympiques de 2020. Neuf projets placés sous la tutelle d’un ministère bien identifiés avaient ainsi été déclinés et pilotés pour valoriser l’innovation japonaise et l’inscrire dans la durée pour la société japonaise dans son ensemble.
La France est incontestablement une terre d’Innovation. Alors pourquoi ne pas nous être dotés d’une telle structure projet ? Son pilotage ne peut relever uniquement de la ministre des Sports ou du ministre chargé de la transition numérique !
Le Président de la République n’a-t ’il pas appelé à la mise en place d’un métavers européen ? Pourquoi dès lors, le gouvernement n’impulse-t ‘il pas une dynamique de solutions immersives portées par les nombreuses pépites françaises – trop d’entre elles sont par ailleurs rachetées par des entreprises américaines - qui peuvent proposer une expérience inédite de visite des trésors culturels de notre pays ou encore de participer en réalité virtuelle aux compétitions sportives ? Il en va des technologies immersives comme de l’intelligence artificielle ou de toute autre technologie d’avant-garde.
Il reste un peu moins de 500 jours pour organiser cette plateforme de démonstration de notre savoir-faire et de nos innovations. 500 jours c’est court mais prouvons que l’impossible n’est définitivement pas Français.