La mobilité du futur : de la science-fiction à la réalité ?

Demain, nous n'irons plus au travail par la route mais par les airs ; réalité ou science-fiction? Quelles sont les possibilités futures dans le secteur de la mobilité ? Seront-elles vraiment Et y aura-t-il des véhicules autonomes ? Le flyboard de Franky Zapate, est il réaliste ?

I.               Plutôt voler que rouler 

Des taxis volants, des drones autonomes à deux ou trois passagers, des hélicoptères sans pilotes… les idées ne manquent pas. Mais sont-elles vraiment réalisables ? 

Certaines oui et elles sont déjà au stade de la commercialisation avancée. Le Elroy de SEAT est un hélicoptère autonome. Il peut transporter jusqu’à deux passagers et son volume compact permet de le ranger dans un garage. Il est parfait pour les déplacements péri-urbains, il effectue un trajet en 20 minutes de vol qui prendrait 2 heures en voiture. Quant à son moteur électrique, il est conçu pour fonctionner sans émissions. Il est depuis quelques mois en vente. Il y a également son équivalent chinois le Xiangying-200.

Dans le domaine des mobilités aériennes, Airbus avec son drone hélicoptère VSR700 cet été a fait les premiers tests de vol totalement autonome. L’entreprise Airbus a également fait parler d’elle avec son avion A350 qui a réalisé un roulage, un décollage et un atterrissage autonomes lors de tests en vol entièrement automatiques. Ces tests étaient basés sur la technologie de reconnaissance d'images embarquée - une première dans l'aviation.

Le flyboard avec lequel son inventeur Franky Zapate a traversé La Manche à 170 km/h a attiré l’œil de l’armée. En effet, ce type de mobilité pourrait servir dans les situations d’urgence, par exemple à évacuer rapidement un immeuble difficilement accessible et dont la population serait en danger. 

II.             L’éco-mobilité 

a.     Des transports collectifs plus verts et mieux organisés :

L’amélioration des transports en commun est un enjeu majeur pour les villes afin de diminuer la pollution et de proposer une alternative à la voiture. Des transports plus verts (vélo en libre-service, tram, pistes cyclables…) voient le jour et permettent de réorganiser les villes. Le système de MaaS est un second enjeu important pour les villes. Une seule et même application proposerait les différents moyens disponibles pour aller d'un point à un autre.

b.     Le co-transport : 

Pour rappel, aujourd’hui en France le taux moyen d’occupation d’un véhicule est de 1,4.  C’est sans doute pour cela que depuis quelques années, l’auto-partage ainsi que les co-transports connaissent un véritable succès. Les BlaBlaCar, Zipccar et autres Uber sont en progression et ils confirment le passage, au moins partiel, d’un modèle basé sur la propriété privée des véhicules à un modèle davantage axé sur l’accès partagé. 

Parmi les autres pistes évoquées, le développement des transports de masse par rail séduit. Car le train optimise l'occupation d'un espace restreint avec sa grande capacité de chargement.

c.     Les technologies vertes :  

Les avancées technologiques pour les véhicules électriques sont de plus en plus prometteuses. Aujourd’hui les batteries à l’hydrogène et au lithium permettent aux véhicules d’être plus performants et de parcourir de plus en plus de kilomètres, les bornes de recharges sont également de plus en plus présentes dans nos infrastructures. 

La Chine montre aujourd’hui, l’importance de l’électrique, c’est pour cela que l’Europe essai de rattraper son retard en construisant des gigafactory et des usines pour produire ses propres batteries au lithium et à l’hydrogène. 

III.            Évolution des parcs automobiles 

Aujourd’hui, il faut noter que 15 % des déplacements en voiture en ville sont inférieurs à 500 m et 50 % sont inférieurs à 3 km.

En 2010 en France, le parc automobile comptait plus de 35 millions de voitures avec presque 100% de véhicules thermiques. Jusqu’en 2030, les voitures thermiques vont petit à petit être remplacées par des voitures hybrides et électriques ; cela ne réduira pas le parc automobile qui sera toujours de 35 millions mais cela réduira les émissions de gaz à effet de serre. 

Pour 2050, l’objectif est d’avoir un parc automobile de seulement 22 millions de voitures et avec environ 70% de véhicules électriques afin de réduire drastiquement les émissions. 

Il faut également aller vers des matériaux de plus en plus légers, car aujourd’hui ils représentent 70% du poids du véhicule. Il est possible, grâce à la métallurgie dite combinatoire, de trouver de nouveaux matériaux ou de modifier un matériau connu pour améliorer certaines de ses propriétés. Cependant, les constructeurs sont peu enclins au changement. Au Salon de l’Auto de mars 2019, plus de 20 modèles de voitures électriques à batterie étaient proposés, dont 5 nouveaux avec des autonomies supérieures à 400 km pour des prix de l’ordre de 35 000 €. 

En ce qui concerne la fluidification de la circulation, les véhicules autonomes vont aider à lutter contre les embouteillages. 5% de véhicules autonomes permettraient de réguler le trafic.

Conclusion

Ces différentes innovations vont amener les utilisateurs à rendre la mobilité plus pratique et moins polluante. Que ce soit par les airs ou par voie de terre les outils et les instruments pour se déplacer seront plus collaboratifs et plus autonomes.

Cela amènera également un sentiment de mieux-vivre ensemble autant au niveau social qu’écologique.