Slow tourisme : même en vacances le nomadisme séduit

Prendre des vacances n'a jamais été autant encouragé depuis ces deux dernières années, notamment pour prendre du recul et du temps pour soi. Même si la décision n'est jamais facile à prendre lorsque l'on est dans son quotidien, aujourd'hui le secteur du tourisme propose des expériences pour tous les goûts et tous les budgets.

Déjà présentes avant la crise, de nouvelles formes de voyages sont de plus en plus sollicitées. De la semaine en télétravail en dehors de chez soi au road trip de plusieurs mois à travers le monde, les Européens cherchent de plus en plus des modes de voyages alternatifs pour mieux coller à leurs valeurs et modes de vie. Oubliez le all-inclusive, le slow tourisme fait sa révolution ! 

Aller moins loin mais mieux s’imprégner de sa destination 

Depuis quelques années et davantage suite aux confinements, de plus en plus de personnes choisissent de s’évader plus près de chez elles, en optant pour des destinations ou séjours écoresponsables avec l’envie de se reconnecter avec la nature, de faire une coupure avec leurs appareils et applications mobiles. Près de deux tiers des Français (64%) se sentent déjà concernés par la notion de tourisme durable. Un sujet qui intéresse même les pouvoirs publics puisque France Relance a fait un appel à projet pour financer 73 initiatives liées au Slow tourisme en France.  

On voit une vraie évolution ces derniers mois, les voyages où il fallait cocher la liste de tous les monuments/villes à voir laissent place au slow tourisme où l'on s'imprègne davantage de la destination, en opposition au tourisme de masse. L’aspect humain n'est pas en reste, les voyageurs cherchent également à reconnecter avec les personnes et acteurs locaux qu’ils rencontrent sur place. 

Sortir des sentiers battus plus souvent 

Le télétravail a permis l’essor des nouvelles habitudes de voyages. On constate que de plus en plus d'individus voyagent de manière plus spontanée, à la dernière minute et tout au long de l'année, qu'il s'agisse d'un court séjour ou des vacances prolongées. Ce qui compte désormais pour eux, c’est de changer d’environnement et pas nécessairement de planifier toutes les vacances longtemps à l’avance. 

Gagner en flexibilité nécessite de s’adapter ou de trouver des moyens de transport qui le permettent. C’est le cas du camping-car : Entre 2020 et 2021 leur nombre a augmenté de 21,81% en France. Un engouement qui s’est accéléré afin d’assouvir les envies de liberté des vacanciers peu importe les restrictions de déplacements et sanitaires. Une population de nouveaux adeptes et de néophytes qu’il faut guider et accompagner en leur donnant les bons outils pour voyager en toute tranquillité. 

Les vacances itinérantes de demain

Les conséquences environnementales du tourisme et la digitalisation du secteur feront partie des enjeux phares des prochaines années. En effet, à mesure que les comportements de voyage évoluent et que les escapades et les réservations de dernières minutes se multiplient, les voyageurs se tournent de plus en plus vers les plateformes digitales de réservation. Un moyen de gagner en fluidité concernant les échanges entre les différents tiers et de faciliter les transactions de manière instantanée. Une mine d’opportunités à explorer pour le secteur afin de continuer de proposer des services et des expériences de voyage inoubliables. 

Enfin, la transition vers des modes de transport moins polluants se dessine de plus en plus et le camping-car n’y échappe pas. Les propriétaires de camping-car doivent être encouragés et orientés vers un modèle plus durable comme les camping-cars électriques, et d’encourager les voyageurs à opter pour des séjours plus écoresponsables. 

La crise sanitaire a fait revivre les envies d’aventures des Français autour de chez eux. Friands de découvrir les plus beaux endroits de France, plutôt que des destinations lointaines, les Français cherchent des expériences de voyages itinérantes. Un mode de voyage de plus en plus considéré, notamment pour leur flexibilité grâce aux nouvelles habitudes de travail et à l’essor des prestations et des services liés au slow tourisme. Une manière de concilier expériences de voyage enrichissantes sans négliger son empreinte environnementale.