Fintech mobiles : les applis de paiement et de finance cartonnent auprès des VC
Aucun doute, le secteur des fintech explose. Une étude menée en juin par le cabinet d'analyse Tracxn et qui se penche plus précisément sur les fintech créées pour le mobile met en lumière un intérêt croissant des capitaux-risqueurs. Sont concernés les services mobile-first de paiement et de finance, et sont donc au contraire exclus le crowdfunding, le bitcoin ou les services Web de finances.
470 sociétés fintech mobiles ont été créées depuis 2010, un nombre en croissance constante depuis leur apparition.

2,3 milliards de dollars ont été investi en cinq ans dans le secteur, dont un milliard en 2014 et au premier semestre 2015, à travers 90 opérations.

Cinq acquisitions ont été bouclées au premier semestre : LevelMoney a été racheté par CapitalOne, WebPay par Line Corp, LoopPay par Samsung, Paydiant par Paypal et ReadyforZero par Avant.
Les investisseurs les plus actifs dans le domaine sont Andressen Horowitz (Bump, Dwolla, Jumino Netswipe, Boku, QuickPay et Robinhood), SV Angels (Bump, BillGuard, Simple, OrderAhead, Expensify, Boku et CardSpring) et Google Ventures (Gyft, LevelUp, RobinHood, Abacus, Digit et Corduro. Côté accélérateurs, c'est le Y Combinator qui se démarque avec OrderAhead, Kash, Bump, Swish, Abacus, ReadyforZero et Regalli –il faut dire que la structure accueille un nombre impressionnant de jeunes pousses.

Dans le secteur des jeunes pousses fintech mobile-first, certains segments attirent évidemment plus de financement que d'autres. Les investissements des VC, d'abord davantage concentrés sur les start-up mobiles de paiement, se sont déplacés davantage depuis 2012 sur d'autres marchés émergeants dans le domaine de la finance : gestion de finances personnelles, micro-épargne, conseil en investissement…

En 2015, les applications de gestion des finances personnelles ont raflé 50 millions de dollars, devant la micro-épargne (34,3 millions de dollars), les portefeuilles électroniques en marque blanche (30,2 millions), les portefeuilles électroniques "verticaux" -destinés à une seule industrie- (30 millions), et la banque sur mobile (10,6 millions).