Stoïk lève 11 millions d'euros pour son assurance contre les cyber risques

Stoïk lève 11 millions d'euros pour son assurance contre les cyber risques Ce second tour de table devrait permettre à Stoïk de gonfler ses rangs pour accélérer la commercialisation de son offre en France et préparer son arrivée sur d'autres marchés.

Un an après sa création, la fintech Stoïk et son offre d'assurance contre les risques cyber pour TPE PME ont attiré l'attention du fonds Andressen Horowitz. A noter qu'il s'agit du premier investissement du fonds californien dans une fintech française. Une levée en série A de 11 millions d'euros dans laquelle on retrouve les participations de fonds tels qu'Alven et Anthemis. Les deux ventures capital avait déjà pris part à la précédente levée d'amorçage de 3,8 millions d'euros de Stoïk en 2021. Figurent également sur ce nouveau tour de table les business angels Henri de Castries, ex CEO d'AXA, et Julian Teicke, ex CEO de l'assureur WeFox. Objectif affiché : recruter et accélérer le développement de l'insurtech sur le marché français… dans un premier temps. "Nous avons plein de destinations en tête mais rien n'est encore prévu", confie Jules Veyrat, CEO de Stoïk.

Animateurs commerciaux, ingénieurs, experts du monde de l'assurance… Autant de profils visés par Stoïk, qui ambitionne de grossir ses rangs pour atteindre 40 collaborateurs d'ici fin 2022, contre 28 aujourd'hui. La distribution des produits de Stoïk passe par l'intermédiaire de courtiers partenaires parmi lesquels Ageo, CRF ou encore le groupe Ascolli. Ces derniers ont pour mission la commercialisation de l'offre de la start-up via "L'espace courtier" développé par Stoïk. En misant sur son réseau de courtiers, l'insurtech comptabilise une centaine de clients et aspire à atteindre le nombre de 800 d'ici fin 2022.

Assurément cyber

En décembre 2021, Stoïk a noué un partenariat avec le courtier français Acheel ainsi qu'avec un réassureur dont l'identité est tenue secrète. C'est à l'issue de ces premières poignées de main que l'insurtech a commencé à distribuer son assurance à destination des TPE/PME. Concrètement, le courtier en assurance n'a qu'à rentrer l'adresse mail d'une entreprise sur la plateforme de Stoïk pour savoir si elle est ou non éligible. Il s'agit là du premier outil développé par l'insurtech. Un scan externe de vulnérabilité censé déterminer la surface d'attaque d'une entreprise, à savoir les données qu'elle expose sur Internet et qui sont susceptibles d'être exploitées par un hacker. C'est à la suite de cette étape que la solution Stoïk est proposée ou non, suivant le nombre de vulnérabilités observées. A noter que la solution n'est applicable qu'aux entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros. Désormais, l'assurance Stoïk est proposée par 200 courtiers (qui empochent 20% de la prime d'assurance)

Dans un souci de prévention, Stoïk a également développé un outil de simulation de phising, mis à disposition des assurés. Il s'agit en fait de fausses campagnes de mails adressées à tous les collaborateurs d'une entreprise dans le but de piéger les moins précautionneux. L'idée est d'identifier les individus à risque afin de les former sur les bonnes pratiques à adopter pour ne pas tomber dans le panneau.