La plateforme d'investissement Finary lève 25 millions d'euros

La plateforme d'investissement Finary lève 25 millions d'euros Un financement qui doit permettre à la fintech de lancer de nouveaux produits, de développer son offre de gestion privée, d'accélérer sur l'IA et de recruter une cinquantaine de collaborateurs.

Finary continue de grandir. Ce 18 septembre, la fintech française annonce lever 25 millions d'euros auprès de Paypal Ventures, LocalGlobe, Hedosophia, Y Combinator, Speedinvest et de quelques business angels. L'agrégateur de comptes d'épargne et d'investissement, qui se transforme peu à peu en plateforme d'investissement, avait déjà récolté 2 millions d'euros en 2021 et 11 millions d'euros en 2022.

Vous l'avez peut-être remarqué, aucun fonds d'investissement français n'a participé au tour de table. Une petite originalité qui ne doit rien au hasard : "On a toujours voulu construire une boîte américaine en France et je m'entends plutôt bien avec les fonds étrangers", confie Mounir Laggoune, président et cofondateur.

Mais si Finary regarde vers l'étranger pour ses investisseurs, elle ne prévoit pas d'internationalisation à court-terme et c'est bien le marché français qu'elle entend transformer. "On dit souvent que les Français sont les champions de l'épargne et les cancres de l'investissement. Mais on observe un changement. La nouvelle génération a envie d'investir et de faire travailler son argent", poursuit le dirigeant. "On a presque une mission sociétale : accompagner cette génération". Dans cette optique, la levée de fonds doit permettre à Finary de concrétiser plusieurs ambitions.

600 000 utilisateurs

Avec ce nouveau financement, Finary, qui compte 600 000 utilisateurs et qui a annoncé être rentable lors du dernier trimestre 2024, vise 5 milliards d'euros d'encours d'ici trois ans (l'entreprise ne communique pas sur ses encours actuels mais évoque un montant "à neuf chiffres"). La fintech travaille sur de nouveaux produits : un compte-titres ordinaire, un plan d'épargne en actions et un plan d'épargne retraite. La plateforme, qui propose par ailleurs une assurance-vie et des investissements en cryptomonnaie, entend également renforcer son offre de gestion privée.  

"Nos clients qui possèdent un patrimoine compris entre 1 et 100 millions d'euros ont besoin d'un accompagnement spécifique. Pour eux, on compte embaucher des spécialistes de la gestion privée", indique Mounir Laggoune. "La chute des capitaux sera massive dans les banques privées. L'âge moyen de leurs clients est de 65 ans et leurs héritiers sont prêts à passer le cap de la plateforme technologique pour gérer leur fortune. Pour nous, il y a une grosse opportunité". 

Finary, dont le mode de rémunération repose sur les abonnements payants (en complément d'une offre gratuite), et sur une commission sur les investissements de ses clients, souhaite également profiter de cette levée de fonds pour accélérer sur l'IA. "On travaille sur un assistant qui permettra d'accompagner nos clients et d'optimiser leurs investissements". 

Enfin, la fintech ambitionne d'obtenir l'agrément PSI (prestataire de services d'investissement) et de renforcer ses équipes : "On prévoit de passer de 50 à 100 collaborateurs", annonce Mounir Laggoune.