No code : comment générer un chatbot de support à partir d'Amazon PartyRock
Amazon met les bouchées doubles pour rattraper son retard sur Microsoft et Google dans domaine des IA génératives. Après le lancement de la plateforme cloud BedRock et ses modèles de fondation Titan associés, la division cloud d'Amazon, AWS, a lancé PartyRock fin 2023. Un outil de développement sans code taillé pour créer des applications d'IA générative en quelques clics. Le produit est conçu aussi bien pour les professionnels que le grand public. Sur son site, AWS indique que PartyRock peut par exemple permettre de créer une playlist personnalisée, un bot de recommandation de plats ou encore créer une IA pour guider les jeux de rôle. Des exemples visant à bien montrer que le produit est accessible à tous.
Le JDN a voulu savoir ce que PartyRock avait dans le ventre sur le front des applications BtoB. Nous lui avons demandé de créer une application de support technique pour la suite de Salesforce. Dans cette optique, rien de plus simple. L'invite suivante a été saisie dans la fenêtre de prompt du service : "Créer un chatbot de support technique en français pour la suite d'applications de Salesforce".
A partir de ce prompt, PartyRock a directement généré l'application. Il utilise par défaut le modèle de langue Claude. Un choix loin d'être étonnant dans la mesure où l'éditeur de ce dernier, Anthropic, figure parmi les principaux partenaires d'AWS sur le terrain des large language model (LLM). Amazon fait d'ailleurs partie des investisseurs de la start-up à laquelle il a versé 1,25 milliard de dollars. Une enveloppe prévue pour se hisser, à termes, à 4 milliards de dollars.
Via le menu "outils" (accessible depuis la partie supérieure droite de l'interface de réponse de PartyRock), il est néanmoins possible d'opter pour un autre LLM. On pourra notamment opter pour les modèles Titan Text Lite ou Express d'Amazon, mais aussi pour Llama 2 Ultra de Meta ou encore Jurassic 2 d'AI21 Studio.
Des résultats au niveau
Les résultats obtenus au final sont assez convaincants. Sur une question basique, visant à dresser la liste des ressources statiques accessibles dans Salesforce, le chatbot publie une liste exhaustive de supports, depuis les images jusqu'aux feuilles de style CSS en passant par les fichiers PDF. L'application précise en outre que ces différents contenus peuvent être référencés par VisualSalesforce, l'infrastructure d'interface utilisateur de la plateforme de l'éditeur de San Francisco.
Sur des questions plus techniques, le chatbot n'est pas en reste. A une interrogation portant sur la gestion des comptes Salesforce via le système d'API de la suite, il fournit un résultat plutôt exhaustif, avec à la clé plusieurs pistes de réponse. En colonne de droite, PartyRock affiche par ailleurs le prompt final envoyé modèle. Une invite légèrement retravaillée pour préciser la demande. Dans notre exemple, il s'agit du message suivant : "Donner une réponse détaillée et utile au problème suivant : [message de l'utilisateur]."
Pour l'heure disponible gratuitement en bêta publique, PartyRock joue le rôle de démonstrateur. Même si l'outil n'a pas pour vocation de développer des applications en production, il laisse néanmoins entrevoir un potentiel important dans l'optique de futurs outils de développement d'IA sans code.
Au total, ce test de PartyRock est loin d'être hors-sujet. L'outil est réellement accessible à tous. Il suffit simplement de savoir décrire sa demande en langage naturel. Une fois l'application générée, il est possible de la sauvegarder. Un bouton affiché en haut à droite de l'interface permet ensuite de la partager publiquement par le biais d'une simple URL. Voici le lien vers l'application créée dans le cadre de ce test.