Ces documents qu'il ne faut surtout pas perdre pour toucher sa retraite
Au terme d'une carrière, la retraite ne s'obtient jamais automatiquement. C'est au futur retraité d'enclencher la procédure, plusieurs mois avant la date prévue de départ. L'enjeu ? Rassembler un ensemble de justificatifs, sans lesquels la pension ne sera ni calculée ni versée. À l'heure de liquider ses droits, la liste s'allonge : il faut non seulement prouver son identité, mais aussi documenter chaque étape de sa vie professionnelle et personnelle.
Le parcours commence par les classiques : un relevé d'identité bancaire, indispensable pour percevoir sa pension, un justificatif d'état civil comme la carte d'identité ou le passeport, et, pour les parents, l'acte de naissance des enfants ou le livret de famille à jour qui permet de prétendre à certaines majorations. À ces premiers papiers s'ajoutent le dernier avis d'imposition et les soldes de tout compte.
C'est pourtant une autre catégorie de documents qui fait la différence et cause bien des sueurs froides : l'ensemble des fiches de paie de toute une vie professionnelle. Même les bulletins de salaire de votre premier emploi étudiant ou saisonnier sont à conserver. Si l'on a perdu certains bulletins et que l'employeur existe encore, il est conseillé d'adresser une demande écrite. Si la société a disparu, la démarche se complique : il faut alors solliciter l'assurance vieillesse, qui se retourne vers l'URSSAF pour retrouver la trace des cotisations. Sans ces preuves, certains trimestres ou périodes d'activité peuvent passer à la trappe, avec un impact direct sur le montant de la pension.

Le problème se pose de façon similaire pour les attestations de versement d'indemnités journalières lors d'arrêts maladie. Ces documents, remis parfois des années auparavant, sont souvent égarés et difficiles à récupérer. Pourtant, ils s'avèrent essentiels pour justifier des droits acquis durant ces périodes de suspension d'activité. Idem pour les attestations CAF, que les parents au foyer ou bénéficiaires de congé parental doivent fournir pour faire valoir l'ensemble de leurs trimestres validés. De même pour les certificats de travail accumulés au fil des années. Pour ceux ayant connu des périodes de chômage, les attestations de Pôle emploi sont également à conserver.
Ces justificatifs ne servent pas uniquement à la demande de retraite. Ils sont aussi nécessaires pour corriger d'éventuelles erreurs dans le relevé de carrière ou l'estimation indicative globale reçue à partir de 55 ans. Il n'est pas rare de constater des oublis de trimestres ou de points de retraite complémentaire. Or, sans preuve formelle, impossible d'obtenir la régularisation espérée.