"Qui veut être mon associé ?" : un impact immédiat pour les participants du dernier épisode

"Qui veut être mon associé ?" : un impact immédiat pour les participants du dernier épisode Pic des ventes, hausse des visites web, réactions sur les réseaux sociaux... Les sept entrepreneurs du premier épisode de la saison 3 ont pu mesurer les effets de leur participation sur leur activité.

Réunissant 1,9 million de téléspectateurs mercredi 4 janvier pour la première partie de soirée – et 1,5 million pour la deuxième - pour le premier épisode de sa troisième saison tournée en septembre dernier, l'émission "Qui veut être mon associé ?" de M6 a fait des heureux. Et ce, y compris parmi les entrepreneurs repartis sans promesse de soutien financier de la part des investisseurs-stars du jury, Delphine André, Anthony Bourbon, Isabèle Chevalier, Eric Larchevêque, Jean-Pierre Nadir et Marc Simoncini.

Detective Box a vu le nombre de visites de son site multiplié par 13

Première participante passée à l'écran, Emilie Bernier O'Donnell était venue présenter sa Detective Box, un jeu d'enquête en plusieurs épisodes à réaliser chez soi. Pour 15% des parts de sa société, elle accepte l'offre d'investissement de 150 000 euros de Delphine André, Isabèle Chevalier et Anthony Bourbon. "Dans les trois heures suivant la diffusion de mon passage devant le jury, j'ai vendu presque 1 000 boxs", se réjouit l'entrepreneuse basée à Bordeaux. Elle en vendait jusque-là "entre 30 et 40 par jour". Sur la même tranche horaire, son site a enregistré "entre 38 et 40 000 connexions", alors que le rythme était auparavant de 3 000 visites par jour.

"Le deal fait en plateau ne m'intéresse plus tel qu'il a été conclu"

Detective Box confie s'en être "très bien sorti" sur la fin d'année 2022. Si bien que "le deal fait en plateau ne m'intéresse plus tel qu'il a été conclu, révèle Emilie Bernier O'Donnell. Nous avons fait beaucoup de chemin entre le moment où j'ai présenté Detective Box au jury et le moment où on a voulu conclure la levée de fonds." L'entrepreneuse table en 2023 sur une évolution de ce deal, "peut-être avec d'autres investisseurs". Dans le même temps, "nous nous concentrons sur le recrutement et cherchons trois ou quatre personnes dans les deux mois à venir", indique Emilie Bernier O'Donnell, qui lancera aussi cette année la sortie d'une deuxième saison d'enquête.

Caps Me réalise un mois de ventes en une soirée

En dernière année d'écoles d'ingénieur, Jean de Boisredon (CentraleSupélec) et Thibaut Louvet (Arts et Métiers) ont fondé Caps Me, start-up proposant des capsules de café rechargeables, pendant le premier confinement. "On regardait l'émission au moment où on faisait nos premiers prototypes. On s'est beaucoup inspirés des entreprises passées par l'émission. On s'est dit qu'il fallait qu'on soit dans la prochaine saison", se remémore Jean de Boisredon.

Il dresse un bilan très positif de son passage. "Nous avons réalisé un mois de ventes en une soirée, et il y a eu 50 000 connexions à notre site, quand nous avions en général 1 000 visites par jour. Notre nombre d'abonnés a lui aussi décollé : nous avons gagné 2 000 abonnés sur Instagram, 1 500 sur LinkedIn sur mon compte perso…", relate l'entrepreneur.

Quant au deal conclu avec Anthony Bourbon sur l'émission (200 000 euros pour 15% des parts de la société), "la levée de fonds a eu lieu en septembre dernier, confie Jean de Boisredon. On se consacre désormais à repenser notre image de marque et à l'industrialisation de notre capsule en France, le shaker (qui permet de recharger les capsules), les opercules et le carton étant déjà produits ici."

Erode a reçu des messages de soutien, notamment de la part d'investisseurs potentiels

Participant à l'émission alors que sa société fabriquant des sacs à dos avec protection dorsale avait été placée en redressement judiciaire, Julien Guéry a reçu beaucoup de messages de soutien. "J'ai passé plusieurs heures à répondre. Certains proposent leur aide gracieusement via leur entreprise, des distributeurs me contactent, certains depuis l'étranger", raconte l'entrepreneur reparti de l'émission sans proposition du jury. J'ai aussi eu des échanges intéressants avec des investisseurs-entrepreneurs qui se retrouvent en moi. Cela les a amenés à proposer de me soutenir, notamment financièrement."

Julien Guéry est en contact avec l'un des investisseurs, finalement intéressé

"Je ne croyais pas trop aux retombées. J'ai l'impression de briser le plafond de verre que j'essayais de briser depuis longtemps," confie-t-il, 36 heures après la diffusion de l'émission. "Erode a reçu 600 précommandes en une journée et demie. Quand j'ai lancé la commercialisation, c'était le projet à l'année, met-il en perspective. Au moment du lancement commercial en octobre 2021, j'en vendais une trentaine par mois."

"En 2023, tout reste à faire. Le redémarrage est là. Je vais relancer la production pour honorer les précommandes, puis travailler avec le réseau de distribution qui se manifeste", projette Julien Guéry, avant de glisser être en contact avec l'un des investisseurs de "Qui veut être mon associé ?", qui serait finalement intéressé.

My Padda a lancé le débat sur l'élevage d'oiseaux apprivoisés

Venu dans l'émission pour mettre un coup de projecteur sur son activité d'élevage d'oiseaux Paddas (élevés pour vivre en liberté chez ceux qui les adoptent), Grégoire Dorget ne regrette pas son passage, malgré le débat que son activité a suscité. "Il y a eu une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux, à laquelle on s'attendait. On va certainement profiter du débat qui a été lancé pour réfléchir, corriger certaines choses. Ça nous fait réfléchir aussi sur la fonction de ce que l'on fait."

Contacté le lendemain de la diffusion, My Padda avait reçu une centaine de demandes d'adoption d'oiseaux. "Habituellement, nous en recevons une cinquantaine par mois, contextualise le fondateur. Malgré tous nos efforts pour préserver le site, il a crashé durant six minutes après un pic de 41 000 connexions. Avant l'émission, nous avions 300 ou 400 visites par jour."

Depuis le tournage de "Qui veut être mon associé ?" en septembre (au cours duquel il n'avait pas reçu de proposition financière du jury), My Padda a développé la médiation animale, "pour apaiser les peines de personnes malades, des personnes âgées. A l'avenir, nous aimerions amplifier notre présence dans les Ehpad, mais aussi travailler sur la médiation animale auprès des handicapés."

Paille d'O a écoulé tout son stock de pailles

Propriétaires d'une ferme familiale normande, Marine et Jean-Sébastien Schils ont choisi de diversifier leur activité en proposant à la vente des pailles en seigle bio. "Nous suivions les saisons 1 et 2 de "Qui veut être mon associé ?" et nous apprécions beaucoup", se remémore l'entrepreneur. Ils participent à leur tour à l'émission.

"Suite à la diffusion, nous avons écoulé tout le stock"

"Suite à la diffusion, nous avons écoulé tout le stock de pailles qui étaient prêtes à être expédiées, soit 25 paquets et 600 pailles en vrac. On ne pensait pas que ça allait autant marcher, des commandes tombent toutes les cinq minutes, sourit Jean-Sébastien Schils, contacté le 6 janvier. Nous avons reçu plus de 450 commandes depuis la diffusion. En décembre, nous en avions eu une dizaine."

La levée de fonds de 70 000 euros (pour 24% des parts du capital) conclue dans l'émission avec Delphine André, Eric Larchevêque et Marc Simoncini "va se faire en ce début d'année. En 2023, je voudrais créer un biomatériau pour remplacer les assiettes en plastique, les gobelets et les couverts. En France, cela n'existe pas sans plastique ni carton", assure Jean-Sébastien Schils. L'entrepreneur envisage également de créer un panneau isolant à base de biomatériau, pour remplacer les isolations en laine de verre et polystyrène.

Les mains de Mamie a réalisé un mois de vente en 24 heures

"J'ai reçu des propositions de collaboration avec des marques et des propositions de distribution", se réjouit l'entrepreneuse derrière Les mains de Mamie, contactée le surlendemain de la diffusion de l'émission. Le site de cette marque qui propose des vêtements tricotés à la main par des mamies retraitées a connu "un énorme pic de 23h jusqu'à 1h30 du matin, fait savoir la fondatrice, Aurélie De Barros. Plus de 50 000 visiteurs ont visité le site sur cette tranche horaire. En un peu plus de 24 heures, nous avons reçu plus de 10 000 euros de commande. C'est ce qu'on faisait en un mois dans les périodes de forte activité. Nous avons aussi gagné 5 ou 6 000 followers sur Instagram."

Au cours de la soirée, "plus d'une centaine de messages de tricoteuses qui veulent rejoindre le Mamie gang ont afflué. C'est fabuleux, s'enthousiasme Aurélie De Barros. Nous allons faire le maximum pour travailler avec tout le monde."

Lancée en 2019, Les mains de Mamie poursuit en 2023 un partenariat avec les galeries Lafayette. La marque prévoit d'accélérer sur deux volets évoqués dans "Qui veut être mon associé ?" : la personnalisation des pulls et la mise en relation entre clientes et mamies, afin qu'elles échangent tout au long du tricotage. Enfin, la levée de fonds conclue avec Jean-Pierre Nadir lors de l'émission (150 000 euros pour 35% des parts de la société) est "en cours".

Ethypik a été contacté par 150 entreprises intéressées par sa proposition de recruter dans la rue

Dernier entrepreneur à présenter son projet lors de ce premier épisode, Nicolas Morby a créé Ethypik, un cabinet de recrutement spécialisé dans le street sourcing. "En passant dans l'émission, je voulais donner de l'espoir aux personnes que je recrute au quotidien dans la rue, met-il en avant. J'aimerais aussi que la confiance s'y fasse plus facilement."

"Le soir de l'émission a été dingue. 150 entreprises m'ont contacté, avec une majorité de métiers en tension. Plein de candidats m'ont dit qu'ils étaient intéressés et qu'ils voulaient qu'on aille les voir dans leur région."

Depuis le tournage, Nicolas Morby confie avoir appliqué les retours des investisseurs du jury. "Mon modèle économique a changé, reconnaît l'entrepreneur. Nous facturions au candidat placé. Maintenant, nous facturons notre démarche, le street sourcing, en se donnant plutôt une obligation de moyens. Nos clients peuvent communiquer autour de la démarche. Elle montre qu'ils sont engagés pour un recrutement plus inclusif et qu'ils se remettent en question."