Les entreprises françaises encore peu ouvertes au changement

Dans un contexte de crise, les programmes de changement reviennent en force dans les entreprises du monde entier : réduction des coûts, réorganisations, etc. La France s'inscrit-elle aussi dans cette tendance ? Rien n'est moins sûr, selon les résultats de l'étude réalisée par Celerant Consulting et The Economist en juillet et en août derniers, auprès 561 décideurs d'entreprise aux Etats-Unis et en Europe. 

Interrogés sur la gestion de leurs programmes de changement, au global, pas moins de 60 % des entreprises déclarent avoir maintenu voire accéléré leurs programmes de changement et seuls 33 % les ont suspendus ou réduits. Les dirigeants en France ont pour leur part le plus suspendu ou réduit leurs programmes que le reste du monde avec 40 % de répondants, contre seulement 25 % en Allemagne. 

Si en France 56 % des dirigeants affirment profiter de cette période de crise pour engager des programmes de changement difficiles, ils restent bien au-dessous de la moyenne mondiale (66 %). Les trois principaux programmes menés au cours de la crise au niveau mondial concernent la réduction des dépenses (65 %), les licenciements (54 %) et la réorganisation (40 %). 

Les entreprises, France comprise, ont ou vont mener en moyenne trois programmes de changement, mais il est à noter que les dirigeants de l'Hexagone se distinguent par la proportion non négligeable de ceux qui ont répondu "je ne sais pas" : 33 % ne savent pas ce qui a été fait et 40 % ce qui sera fait. 

Si au total, 50 % des décideurs interrogés avouent ne pas avoir atteint plus de la moitié de leurs programmes, en termes de réussite des programmes menés, c'est encore la France qui ferme la marche avec seulement 23 % de réussite, tandis que l'Allemagne caracole dans les premières places à 42 %. Les causes d'échec citées par les dirigeants français sont toujours les mêmes : manque de structure, manque d'engagement du management, mauvaise communication et résistance au changement.