Sobriété énergétique des entreprises : cette température en-dessous de laquelle la climatisation ne devra pas descendre

Sobriété énergétique des entreprises : cette température en-dessous de laquelle la climatisation ne devra pas descendre Le gouvernement relance son plan de sobriété énergétique. Comme l'hiver dernier, les entreprises devront montrer l'exemple, notamment en prenant soin de maitriser leur utilisation de la climatisation.

Il ne s'agit plus de faire face à d'éventuelles tensions sur le réseau électrique. Cet été, l'exécutif appelle les Français à continuer de réduire leur consommation d'énergie "pour atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050". Dans une interview au Parisien publiée ce lundi 19 juin, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher présente la version estivale de son plan de sobriété, d'abord lancé à l'automne dernier dans un contexte de crise énergétique.

A nouveau, le gouvernement attendra des entreprises qu'elles montrent l'exemple, en respectant une loi en vigueur depuis plusieurs années déjà. "Depuis 2007, la loi prévoit que la climatisation ne descende pas en dessous de 26 °C. L'enjeu, c'est de l'appliquer enfin, dans les bureaux comme dans les cinémas", rappelle à l'ordre la ministre.

Des efforts supplémentaires seront demandés aux entreprises du CAC 40, qui devront soumettre leur plan de sobriété à leurs instances de gouvernance. Trente-sept d'entre elles ont déjà promis de coupler leurs mesures de télétravail à des économies d'énergie. "Par exemple, en ayant une fermeture programmée du vendredi au lundi, on peut fermer les bâtiments plus de 48 heures et avoir des économies d'énergie de 20 à 30 %", décrypte une porte-parole du cabinet d'Agnès Pannier-Runacher pour Les Echos. "Vingt-sept s'engagent à demander à leurs salariés de lever le pied en voiture, dans le cadre de leurs trajets professionnels, notamment sur l'autoroute en roulant à 110 km/h au lieu de 130, après avoir promu les voyages en train plutôt qu'en avion", précise aussi la ministre de la Transition énergétique dans les colonnes du Parisien, avant d'ajouter que l'Etat et les collectivités appliqueront les mêmes mesures que les entreprises.

Un plan qui repose sur l'incitation plutôt que sur des sanctions

"On fait le pari de la responsabilité et on y croit. (...) On n'a pas proposé de mettre en place une police de la température", appuyait Roland Lescure, ministre de l'Industrie, au moment de la présentation du premier plan de sobriété énergétique du gouvernement en septembre dernier.

L'exécutif n'a pas changé d'avis. "L'hiver dernier, on nous disait que sans sanctions, rien ne se ferait. Or la consommation a baissé de 12 %, rappelle Agnès Pannier-Runacher. C'est la preuve que les entreprises, comme les Français, sont sensibles à ces actions qui sont bonnes pour la planète comme pour leurs factures. L'incitation est beaucoup plus puissante que la menace."