L'Afrique, nouvel eldorado de la tech ?

L’Afrique est en passe de devenir un continent de taille en matière de tech. Les pays se modernisent et mettent en place des politiques en matière de numérique. Les géants du secteur l’ont compris en s’y installent petit à petit.

La jeunesse africaine permet au continent de se développer en matière de nouvelles technologies de par l’intérêt qu’elle y porte mais aussi sa capacité à sortir des idées novatrices qui, alliées avec leurs nouvelles connaissances des outils numériques permettent l’émergence de nombreux talents.

Les start-up connaissent un franc succès en Afrique, l’inventivité de ces talents leur permet non seulement de créer leurs entreprises mais surtout d’améliorer la vie de la population puisque bien souvent, ces starts-up proposent des services novateurs à travers toute l’Afrique. Ils vont des moyens de paiement électroniques à la surveillance des terres pour les agriculteurs en cas d’absence. Avec 560 millions de dollars levés en 2017, les pépites Tech africaines bénéficient de plus en plus de fonds. Leur potentiel, à l'image du continent, est gigantesque. Le développement de certaines de ces start-up à l’échelle continentale permet aux jeunes entrepreneurs qui les ont créés de vivre de réelle success story.

De plus en plus d’étudiants africains ambitieux entreprennent et réussissent leurs études dans les grandes écoles africaines ou européennes et décrochent des postes importants dont certains dans de grandes firmes mondiales du numérique.

Exemple de la réussite de talents africains, le sénégalais Mustapha Cissé s’est vu confier le poste de responsable du premier centre de recherche en intelligence artificielle africain de Google, dans la capitale ghanéenne Accra. Son parcours scolaire est impressionnant, après des études en mathématiques et physique à l'université Gaston Berger de Saint-Louis, il rejoindra par la suite la France et la prestigieuse université Pierre et Marie Curie pour y passer un master en intelligence artificielle puis un doctorat en computer science dans cette même université en 2014. Fort des compétences qu’il a pu acquérir durant son cursus, il a été repéré par Facebook en 2016 et obtient un poste de chercheur scientifique au sein de l'équipe parisienne de Facebook Artificial Intelligence Research (FAIR), centre dédié à l’intelligence artificielle. 2 ans plus tard, Google le débauchera pour commencer l’aventure ghanéenne. Accompagné dans cette aventure par l’un des plus célèbre scientifique et ingénieur informaticien américain Jeff Dean, ils comptent faire de ce centre un tremplin pour les talents africains puisqu’ils se sont engagés à travailler avec les universités et les centres de recherche locaux.

Autre exemple de success story africaine, Olak Uncle, ingénieur nigérian s’est récemment fait repérer et embauché par Talenteum. Cette entreprise mauricienne a pour mission de sourcer des talents africains à travers de nombreux pays du continent dans le domaine du numérique et du digital pour des clients européens. Ces talents travaillent depuis les locaux de Talenteum à l’Ile Maurice pour le compte d’entreprises basés en Europe. Olak est désormais en charge du département intelligence artificielle d’un des clients de Talenteum.

Dans le futur nous devrions voir le nombre de talents comme celles de Mustapha Cissé et d’Olak Uncle augmenter considérablement grâce à la maîtrise de plus en plus pointue des outils numériques par les jeunes africains. Les créations d’établissements dédiés à la formation numérique en Afrique s’intensifient, d’ici quelques années le continent pourrait devenir le plus grand vivier de talents numériques au monde car le secteur y est en pleine expansion. C’est pourquoi les entreprises européennes et américaines se tournent aujourd’hui vers une Afrique en pleine expansion tant au niveau de son secteur numérique que de ses talents qui devraient d’ailleurs palliés d’ici quelques années à la pénurie de ces mêmes talents dans les pays occidentaux.