Les recrutements des ESN en 2021

Quelles compétences sont ciblées ? Y aura-t-il des postes à pourvoir en régions ? Quinze entreprises de services numériques nous indiquent les profils et compétences qu'elles recherchent.

Préparez vos CV, il y aura des opportunités dans les entreprises françaises de services du numérique (ESN) en 2021 en dépit de la crise du Covid. Toutefois, et sans surprise, si les ESN continueront d'embaucher cette année, elles le feront avec moins d'ambition que début 2020. Pratiquement aucune ESN (auparavant SSII, pour sociétés de services en ingénierie informatique) ne prévoit de recruter dans des proportions similaires à l'année précédente. Seule Capgemini prévoit davantage de recrutements en raison de l'intégration du groupe de conseil en ingénierie Altran. Les embauches réalisées en 2020 n'ont par ailleurs jamais atteint les objectifs annoncés en début d'année. A noter toutefois que la volonté de recruter ne signifie pas forcément que l'entreprise augmente ses effectifs mais simplement, ou aussi, qu'elle effectue un turnover.

Les besoins des entreprises de services du numérique sont multiples. Encore et toujours, elles annoncent une volonté de profils maîtrisant Java/J2EE, .NET, etc. De nouveau, le big data demeure le centre de toutes les attentions. Ainsi, Atos, Capgemini, Sopra Steria, Scalian, Neurones et Econocom sont à la recherche de data scientists. Et alors que les ESN semblaient n'étaient pas spécialement portées sur l'intelligence artificielle l'année dernière, en 2021, Orange Business Services, Devoteam, Econocom, et Sopra Steria cherchent des profils maîtrisant l'IA.

Sur les 15 répondants, onze prévoient de recruter la moitié ou davantage de leurs effectifs en régions, c'est-à-dire en dehors de l'Ile-de-France. Devoteam compte embaucher à Toulouse, Nantes, Lyon, Lille et Marseille. Par ailleurs, cinq d'entre elles (Accenture, Alten, Atos, Capgemini, CGI et Sopra Steria) envisagent d'embaucher au moins 50% de juniors (moins de deux ans d'expérience). C'est Sopra Steria qui compte le plus faire confiance aux jeunes, qui représenteraient 70% des embauches en 2021. A l'inverse, d'autres entreprises feront davantage confiance à des profils plus expérimentés : Econocom, Inetum, Neurones et Scalian, par exemple, prévoient de recruter moins de 25% de juniors.

Pour mémoire, en 2018, les recrutements de tous les répondants avaient au minimum égalé les annonces, ou prévisions d'embauche données au JDN. En 2019, en revanche, près de la moitié des ESN interrogées n'avaient pas atteint les objectifs de recrutement qu'elles s'étaient fixées en début d'année. Cependant, en règle générale, les différences entre annonces et embauches réalisées s'avéraient légères.