Le volontariat international en entreprise, un outil de reconquête du commerce extérieur

Record historique du déficit commercial, le plus important jamais enregistré depuis 2011. Il faut se l'avouer, la France n'est pas une championne de l'export. Notre pays a besoin davantage d'entreprises présentes sur les marchés internationaux pour doper sa compétitivité à l'échelle mondiale.

Record historique du déficit commercial, le plus important jamais enregistré depuis 2011. Quelles conséquences tirer de ces 84,7 milliards d'euros de pertes, et ce malgré un niveau de croissance à 7 points au cours de la même période ? Certes, la hausse de la facture énergétique a eu une influence non négligeable. Mais la pente descendante n’est pas un fait nouveau, et, il faut se l’avouer, la France n’est pas une championne de l’export. Notre pays a besoin davantage d'entreprises présentes sur les marchés internationaux pour doper sa compétitivité à l’échelle mondiale.

Pourquoi sommes-nous moins présents à l’international que nos voisins européens, par exemple ?

En 2018, sur les 3,82 millions d’entreprises qui étaient recensées en France par l’INSEE, 96 % sont des microentreprises, et 140 000 des PME. Cette pluralité est une force car elle évite la surconcentration des emplois. Mais dans le même temps ce sont les TPE / PME qui sont les plus craintives à se développer à l’international. Et leurs freins sont justifiés : manque de ressources en interne, taille d’entreprise pas suffisamment critique, peur de l’échec et de ses conséquences financières… Pourtant, comme leurs grandes sœurs, les petites et moyennes entreprises peuvent aussi conquérir le monde.

Le V.I.E, à la conquête du monde en mode "test & learn" accéléré

Le Volontariat International en Entreprise fait partie de ces solutions accessibles à toute taille d’entreprises, grandes, moyennes ou petites, pour tester un marché, et se lancer dans la durée. Prolongement civil de la coopération du Service national en entreprise, le V.I.E permet aux entreprises de mettre un premier pied à l'international ou d’en mettre un second, et de s’y installer durablement en ayant une vraie présence physique sur un marché dédié. Car si les contrats varient entre 6 et 24 mois, les entreprises ont l’opportunité de mettre en place une vision long terme en intégrant dans leurs équipes des profils à fort potentiel. 70 à 80% des V.I.E sont embauchés à l’issue de leur mission.

Pour l’entreprise, l'embauche d'un volontaire international en entreprise (V.I.E), permet une approche concrète sur un pays. Des jeunes, âgés de 18 à 29 ans, issus de formations très variées, et pour certains disposant déjà d’une expérience à l'international, deviennent alors les yeux, les bras et les oreilles de l'entreprise durant toute la durée de leur contrat. Fin 2021, ils étaient plus de 7000 dans le monde à effectuer une mission. Et ce malgré la crise et la difficulté de voyage.

Car ce type de missions a pris une nouvelle dimension au cours de ces deux dernières années. Avec la pandémie, voyager est devenu contraignant. Tests avant le départ, mise à l’isolement, tests au retour, légalisations mouvantes sur la vaccination… Or, une fois passées les barrières à l’entrée des frontières, les jeunes sont ancrés sur le marché local.

Il est par ailleurs important de noter que dans le cadre du plan France Relance, les entreprises peuvent bénéficier d’une aide allant de 5000€ à 10000€ pour l’embauche d’un jeune en V.I.E, jusqu’en juin 2022. Avec ce soutien, plus les aides régionales existantes, le V.I.E représente une solution pérenne pour aider au redressement du solde de la balance commerciale. Et faire de nos entreprises, très rapidement, des championnes à l’export !