Externalisation des services RH : sauvegardons la valeur !

On n’externalise pas les tâches sans valeur ajoutée, on les supprime ! Ainsi, on distingue deux sortes d’externalisations : l’une basée uniquement sur le budget et le prix du prestataire, l’autre conception est basée sur le partenariat gagnant-gagnant.

Après avoir gratté le gras, la chair et l’os, essayons de préserver la substantifique moelle !
En cette période post actualité agro alimentaire chevaline, la métaphore s’impose aux économies réalisées par le client.
Les entreprises externalisent tout ou partie de leurs services RH auprès de prestataires, très qualifiés, compétents et flexibles. La comparaison entre les capacités internes et les ressources externes l’emporte largement en faveur de ces dernières, en particulier et c’est la première raison d’externalisation ;  les coûts internes sont bien supérieurs au prix facturé par le prestataire (de 15 à 50 % !). De plus, un  lien commercial remplace le lien, si contraignant, de subordination des équipes internes.
Les commanditaires, flanqués de services achats, ont tendance, en ces périodes de crise de tout baser sur le prix ! La « courbe d’expérience », totalement inadaptée aux métiers de prestations intellectuelles, devient un prétexte à raboter les tarifs d’années en années alors que l’on devrait indexer ces prix sur les indices de coûts et de salaires type Syntec ou Insee. Tel l’âne de Buridan, qui n’a pas su décider entre boire et manger, la course au management frugal peut conduire à la faim des équipes et à la fin du prestataire !

 « On n’externalise pas les tâches sans valeur ajoutée, on les supprime ! »

La délégation de services sous forme d’externalisation de tout ou partie d’un processus RH :  recrutement, formation, administration du personnel, mobilité interne et internationale…se doit de créer de la valeur pour le client sous forme d’apport de conseil, force de proposition pour optimiser les budgets formation, lutter contre les gaspillages, l’absentéisme, améliorer les processus d’administration, rechercher des financements… Le prestataire peut générer des sources de progrès, d’économies d’achats, d’optimisations dans le cadre de sa mission. Nos nombreuses expériences depuis 18 ans démontrent que « ça marche » !

On distingue deux sortes d’externalisations

  • L’une basée uniquement sur le budget et le prix du prestataire, on recherche « le moins disant » et sans l’exprimer, la qualité n’est plus le critère majeur, prioritaire. Certains fournisseurs de services en sont réduits à du travail d’intérim, de mise à disposition et de quasi prêt illicite de main-d’œuvre ! Les prix baissent d’années en années, les coûts salariaux du prestataire, au mieux se maintiennent ou alors augmentent engendrant un effet « ciseau » qui ronge les marges. Le cercle vicieux est en marche.
    Dans ce modèle, soit le prestataire adapte sa prestation en la « tirant vers le bas » et la qualité se dégrade. Les engagements contractuels souvent drastiques, ne sont plus tenables et tenus et l’utilisation des plateformes offshore ne résout pas le problème. Soit le prestataire finit par arrêter cette activité déficitaire et tout le monde a perdu…
  • L’autre conception est basée sur le partenariat gagnant-gagnant. Un modèle où la co-production et la co-responsabilité sont à l’origine de la co-création de valeur pour le prestataire et pour le client. Ainsi cela permet de rester dans un cercle vertueux.
Les gains de productivité doivent être réinvestis par le prestataire pour créer plus de valeur au travers du conseil à apporter au client. Rentrer dans sa chaîne de valeur, c’est comprendre où sont ses leviers de création de richesse et agir pour les activer ou contribuer à les renforcer.
Pour conclure, il s’agit donc de choisir entre une compétence de simple exécution et une compétence proactive de conseil permettant de rester dans un processus de progrès permanent. La relation partenariale se trouvera ainsi beaucoup mieux équilibrée.
La décision d’externaliser n’est pas neutre, ou l’on s’oriente vers de la sous-traitance administrative à bas coût et « on en aura pour son argent », ou l’on fait le choix du professionnalisme et du partenariat créateur de valeur et donc d’un bon retour sur investissement