Pour votre business, bonne chance !

Loin de considérer que l’individu soit doté d’un potentiel inné de chance, ou même qu’il aurait des prédispositions pour l’attirer, une interprétation est que la chance s’acquiert. Y aurait-il un terreau propre à cultiver la chance ? C’est une conviction. La chance se cultive; y compris dans le monde professionnel.

La chance et le business seraient-ils forcément des oxymores ? Tout part d’un constat populaire : celui qui réussit a de la chance. Si ce constat devient un postulat, et qu’il faut de la chance pour réussir, alors il devient pertinent de "travailler sa chance". Ce qui impliquerait que la chance ne doit rien au hasard. Ce n’est donc pas la peine de chercher des trèfles à quatre feuilles. (Quoique… puisque le vert apaise, il ne faut pas non plus s’en priver.) Si la chance est généralement définie comme une probabilité que quelque chose de positif se produise, on peut considérer que la probabilité en question ne demande qu’à être encouragée.

Loin de considérer que l’individu soit doté d’un potentiel inné de chance, ou même qu’il aurait des prédispositions pour l’attirer, une interprétation est que la chance s’acquiert. Y aurait-il un terreau propre à cultiver la chance ? C’est une conviction. La chance se cultive et un peu de méthode peut être utile : changer de point de vue, bouleverser un peu ses habitudes, d’autres diront "ouvrir ses chakras". 

Il ne s’agit pas tant de changer ce que l’on fait mais plutôt d’infléchir légèrement son attitude vis à vis de la vie de tous les jours, au bureau et ailleurs, pour y voir de la richesse. Pour ma part, j’ai une recette, fruit à la fois de ma propre observation des "gens qui ont de la chance" et de ma propre expérience. La chance en 5 points en somme.

D’abord : travailler son observation

Il s’agit de mieux regarder et écouter ce qui se passe, au sein de sa propre entreprise et à l’extérieur, lire des livres et articles avec un œil neuf, s’inscrire à des conférences, et pas uniquement dans sa ligne de business. Le tout bien sûr en vue de repérer les signaux faibles en interne et en externe, mais aussi simplement par curiosité. Ouvrir ses yeux et ses oreilles permet d’identifier non seulement les bons sujets mais aussi la bonne période, les circonstances idéales ; le moment où les planètes s’alignent. Car presque plus que le sujet, le moment est important dans le fait d’avoir de la chance.

Provoquer les rencontres

Tous les jours, au cours de nos activités, nous rencontrons de nouvelles personnes. Mais comment ces rencontres nous servent-elles et comment servent-elles à ceux qui nous rencontrons ? 

Rencontrer une nouvelle personne par jour peut être aussi sain que de manger 5 fruits et légumes par jour, en tout cas pour le business, à condition de vraiment échanger avec elle. Au-delà de la poignée de main et des quelques phrases d’introduction, il s’agit d’avoir une une attitude sincèrement ouverte, et de prendre le temps d’aller juste un peu plus loin qu’une banale conversation de cocktail. Aller dans les clubs, salons, conférences, after-work et autres lieux et occasions pour se réunir n’est intéressant que si l’on adopte cette attitude ouverte et curieuse. A priori, les rencontres seront intéressantes. Faire sien ce postulat prédispose forcément à la chance : les rencontres ainsi provoquées n’en seront que plus riches. Et s’ouvrir aux autres, par transitivité, permet d’initier d’autres rencontres dans la foulée.

Développer activement la confiance

Car que se passe-t-il une fois les rencontres provoquées ? Au-delà des spécificités techniques du business qui peut nous pousser à avoir des visions binaires des rencontres de type "il / elle comprend / ne comprend pas ce que je fais" ou "il / elle est mon concurrent / partenaire potentiel", il s’agit d’ouvrir la discussion à ce qui est périphérique au business. En discutant, on peut se trouver des synergies et objectifs conjoints, partager des visions ou au contraire explorer des façons de voir différentes et y apprendre énormément. En poussant un peu plus loin que les échanges de cartes de visite, dans l’approche d’une discussion ouverte, peut naître la confiance. Partage d’informations, de contacts, voire proposition d’introductions peuvent alors ouvrir de nouvelles perspectives pour chaque partie.

Oser être têtu

On ne le niera pas : l’adage "quand on veut on peut" s’applique aussi pour la chance. "Mettre toutes les chances de son côté" peut se traduire par le travail, la persévérance voire l’acharnement que l’on mettra à faire aboutir son projet. Poursuivre coûte que coûte, de toute évidence, paie. En partie parce qu’il est difficile de résister à l’énergie de quelqu’un qui met "tout" de son côté et qui ne ménage pas sa peine. Lorsqu’on se demande si les grandes figures du business ont eu de la chance, c’est sans doute parce qu’ils auront eu un objectif et ne l’auront pas lâché. Admettons qu’adopter cette attitude augmente les chances de réussite.

Mais si savoir aiguiser son sens de l’observation peut pointer les opportunités, si provoquer les rencontres peut ouvrir des portes, si développer la confiance peut débloquer des situations, si être persévérant peut accroître le potentiel de réussite, il y a un ingrédient secret pour provoquer la chance. C’est un constat personnel, mais pour ma part : c’est le sourire et le fait de s’intéresser réellement aux autres. Cela peut paraître simpliste, et pourtant. Essayer d’être bienveillant envers les autres, uniquement par son attitude, est justement le point de départ de la réaction en chaîne qui pourra mener à la chance. De là à dire que la bienveillance porte chance, il n’y a qu’un pas.

Bonne chance !