Le capital humain et l'émergence des talents, pour valoriser l’actif de l’entreprise
L’entreprise à succès du XXIe siècle est celle qui arrive à créer les plus fortes synergies entre tous les acteurs (les talentrepreneurs) qui composent ce capital humain (internes et externes, individuels, collectifs et au niveau de l’entreprise dans son ensemble).
Dans un monde qui bouge où bien des basiques sont chamboulés (mondialisation, pyramide des âges, compétitivité...), le capital humain devient la clé du succès des entreprises : il contribue à la valeur des actifs de l’entreprise, et donc à sa valorisation sur les marchés.
« Charité bien ordonnée
commence par soi-même » ou les compétences de l'acteur de
talent.
Tout
acteur (talentrepreneur) qui souhaite se révéler et apporter ainsi de la valeur à
l'entreprise va s'intéresser à trois niveaux de compétence.
Le
premier niveau concerne le « moi » (compétences
personnelles , le jeu individuel) :
- Capacités à être entreprenant (avoir des projets, décider et
agir).
- Capacités à être pionnier (dimension prospective) : écoute,
observe (veille), anticipe, conduit le changement.
- Capacités à être gestionnaire (dimension de gestion) :
planifie, est garant de l’exécution, suit, surveille, vérifie,
mesure, contrôle, capitalise.
- Capacités à être guide : découvre les potentiels,
accompagne, transfère, anime, entraîne, valorise, génère la
confiance.
- Capacités à être dirigeant (dimension stratégique) :
pilote, décide, améliore, donne du sens, coordonne, communique au
plus juste, inspire la confiance, influence, anime le dialogue,
motive, montre la voie, fixe des objectifs, anticipe, accompagne le
changement.
- Capacités à être gardien du temple (dimension de garant) :
est garant des règles, des principes, des valeurs, de la culture et
des savoir-faire dans la durée et au fil des déploiements.
- Capacités à agir : élargit son employabilité et ses
compétences, s’équipe d’une boîte à outils (méthodes,
briques de savoir-faire…).
- Valeurs : déploie une nouvelle forme de capitalisme humaniste
durable.
Le
deuxième niveau concerne le moi étendu (le jeu collectif) :
- Capacité d’action collective.
- Capacité à développer et animer un réseau : ne reste pas
seul, développe un réseau de confiance (partenaires, alliés, amis,
famille…), privilégie le partenariat, les communautés et le
bouche à oreille.
- Capacité à attirer : se fait connaître, se fait référencer,
démontre sa capacité à faire, est visible, sait satisfaire ses
parties prenantes durablement (publicité, prospection, marketing,
promotion…).
Le troisième niveau s’intéresse à son (ses) projet(s) (et
l'impétueuse nécessité d'avoir des projets personnels et
professionnels dans la vie) :
- Les atouts (facteurs d’unicité, critères de différenciation).
- La charte projet (stratégie, tactique, vision et actions à moyen
et long termes).
- Le positionnement par rapport à la stratégie.
- L'offre, les produits ou services, le savoir-faire par rapport à
un marché.
- La marque (logo, sigle, nom de domaine, personal branding, site
internet…).
- Le prix.
- La clientèle fidélisée et pérennisée.
Enfin,
une dernière compétence s’impose : la capacité à savoir
trouver le juste équilibre entre ces différents niveaux en fonction
du contexte.
Différents
styles de management peuvent aider les managers et dirigeants à
booster le capital humain et les talents dans l'entreprise :
- Le management participatif pour aider chaque partie prenante à
explorer et à exploiter toute opportunité en servant un but
partagé.
- Le management situationnel (adapter son style de management au
niveau de développement de chaque partie prenante).
- Le management coopératif (très bien illustré par le dilemme du
prisonnier), le gagnant-gagnant (partage équitable des résultats),
le partenariat.
- Le management de proximité (géographique, temporel, social,
émotionnel) et la pyramide inversée.
- Le management de la diversité pour profiter au mieux de toutes les
sensibilités.
- Le talent de guide, pour animer et déployer le capital humain :
découvrir les potentiels (et n’oublier personne),
accompagner-sensibiliser-montrer le chemin-entraîner, mobiliser de
façon efficiente en pratiquant l’élitisme social, faire un
transfert par cercle de maturité, diriger, valoriser, générer de
la confiance, créer une culture d’équipe, développer une
intelligence collective, favoriser l’organisation et l'efficacité
personnelle, développer une intelligence émotionnelle.
Les compétences managériales
propices à l'émergence des talents
Le
management du capital humain et l'émergence de talents nécessitent
aussi un comportement approprié de part et d'autres
(dirigeants-managers & collaborateurs) ... mais aussi de la part
des clients, institutionnels, prescripteurs qui
ont aussi un rôle à jouer.
Voici
donc quelques traits de comportement qu'il vaut mieux posséder et/ou
promouvoir :
- Valoriser le travail, les résultats et l’atteinte d'objectifs
communs ... en s'intéressant aussi aux moyens utilisés pour
les atteindre (le résultat seul ne suffit pas!).
- Inciter à jouer collectif et à arrêter l’anarchie, le
despotisme, l’obéissance sélective, les abus de droit ou de biens
et la rébellion.
- Contribuer à l'accroissement de l'employabilité, à la
construction d'une carrière professionnelle et expliquer qu'il faut
pour cela s’en donner les moyens (y mettre du sien, savoir à quoi
on veut aboutir, et dans quel but).
- Pousser à la créativité et à la communication (faire savoir,
donner du sens, reporting, ...).
- Disposer d'un système de pilotage et de reporting pour savoir où
on est, où on va, comment et avec qui on y va et comment y aller de
la façon la plus efficiente possible.
Le processus d’accomplissement du
capital humain, pour transformer un actif en proactif, un acteur en
talent... durablement.
Au
départ de la relation, un acteur vient vers nous pour plusieurs
raisons selon sa nature. Quelques exemples : le sous-traitant vient à
nous par intérêt, l'association professionnelle pour défendre une
cause, le collaborateur pour trouver un emploi, le concurrent pour
pénétrer un marché. Il a donc un intérêt personnel à court
terme qu’il va falloir très rapidement doubler d’un intérêt
collectif commun à plus long terme (contribution à la
stratégie).
Pour cela, chaque nouvel entrant, chaque acteur doit être amené à prendre du recul, à découvrir les fondamentaux de l’entreprise, à identifier sa feuille de route, à partager les valeurs et la stratégie.
Puis,
une fois qu'il a obtenu ce qu'il voulait, atteint ses objectifs ou
dès qu'il a trouvé mieux, la séparation de type « au revoir
et merci » est à éviter. Il est bel et bien vital de ne pas
tendre vers ce type de « séparation » mais plutôt vers
la propagation (diffusion, déploiement des bases construites en
commun). La propagation permet en effet de maximiser de part et
d'autres les chances de succès de la relation, de définir un juste
équilibre investissement-retour sur investissement, de maintenir une
relation durable, performante et pertinente, de concrétiser l’envie
de réussir ensemble (défis communs, challenges motivants,
intéressement aux résultats, communication mutuelle…) et ainsi
de propager les bases acquises et le modèle construit jusque là.
Pour
résumer, le processus d'accomplissement se compose donc de quatre
étapes : incubation, sélection, consécration et enfin propagation.
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Pour
en savoir plus (sources) :
* « Solutions pour… Booster vos talents d'entrepreneur »,
V. Iacolare, Afnor Editions, avril 2011.
* « L'entrepreneur durable », V. Iacolare Afnor Editions,
janvier 2012.