2 salariés sur 3 travaillent avec des horaires atypiques

Selon les résultats d'une enquête de la Direction des études du ministère du Travail, 63 % des actifs travaillent avec des horaires atypiques, c'est-à-dire de nuit et/ou le week-end, à temps partiel ou avec des horaires imprévisibles ou décalés, que ce soit de manière régulière ou ponctuelle. Seuls 37 % des salariés, en majorité des hommes, ont des horaires normaux. Ces derniers sont pourtant "plus adaptés aux rythmes biologiques et sociaux, par opposition aux horaires atypiques qui amènent les salariés à travailler pendant des périodes habituellement dévolues au repos ou aux activités familiales et sociales", analyse la Dares. Les métiers en contact avec le public comme le commerce, l'hôtellerie-restauration, la santé ou la police ont ainsi l'habitude de travailler la nuit ou le week-end et cumulent souvent plusieurs contraintes horaires : "des semaines irrégulières, une absence de repos hebdomadaire de 48 heures et des horaires fixés par l'entreprise sans possibilité de modification", selon l'étude.

Pour un salarié sur dix, les contraintes horaires renvoient à la longueur de la journée de travail et à son imprévisibilité. Les cadres et les professions intermédiaires exerçant des responsabilités hiérarchiques sont les plus concernés. De même, ce sont les plus joints par leur entreprise en dehors des horaires de travail et ils emmènent souvent du travail chez eux. "Cette emprise du travail sur le temps hors travail s'accompagne néanmoins d'une liberté dans le choix des horaires que l'on retrouve peu dans les autres catégories : la plupart de ces salariés déterminent eux-mêmes leurs horaires, qui ne font l'objet d'aucun contrôle", note la Dares.

Enfin, 17,5 % des salariés, dont une majorité de femmes dans le tertiaire, travaillent à temps partiel. Un tiers de ces salariés, souvent jeunes, dit souhaiter travailler davantage. Cette catégorie est du reste celle qui cumule le plus de contraintes horaires : travailler habituellement le samedi et le dimanche, subir des coupures de travail de plus de 3 heures dans la journée, etc.