Management des 25-30 ans : en équilibre entre liberté & sécurité
Être une entreprise attractive pour recruter les meilleurs talents est un souci croissant pour de nombreuses directions d’entreprises. Et dans ce véritable « rapport de séduction », entre l’employeur et le jeune employé, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte.
Certains sont difficiles voire impossibles
à modifier, comme le secteur d’activité, les métiers proposés, etc.
D’autres, au contraire, dépendent
entièrement de la volonté de l’entreprise et peuvent se révéler de véritables
arguments différenciants lorsqu’il s’agit d’attirer de nouveaux collaborateurs,
et notamment les plus jeunes, qui sont souvent éloignés des codes classiques de
l’entreprise.
Parmi ces paramètres, il en est un qui
revêt une importance de plus en plus marquée : l’accès aux réseaux sociaux depuis l’entreprise. Une pratique qui
n’est pas sans présenter de réels problèmes de sécurité pour les systèmes
d’information. Les entreprises doivent désormais en tenir compte impérativement
dans leur politique de sécurité.
Pour les 25-30 ans, groupe issu de la
fameuse Génération Y, les réseaux sociaux font désormais partie intégrante de
leur vie. A titre d’exemple, 81% d’entre eux utilisent Facebook ! Loin de limiter l'usage de ces sites à leur domicile, ils
sont 60% à utiliser les réseaux sociaux et leur messagerie personnelle en
situation de mobilité, et 57 % depuis... leur entreprise. Ils se connectent en
moyenne 6,4 fois par jour aux réseaux sociaux, Facebook en tête,
depuis leur travail, avec une fréquence quasiment identique en situation de mobilité (6,3) ou depuis leur domicile (7,4).
Ainsi, il ne s’agit pas ici de se demander
si les réseaux sociaux perturbent ou non la Génération Y dans son activité
professionnelle, mais de mettre en exergue de nouveaux usages qui deviennent
aujourd’hui des pratiques naturelles. Et l’entreprise doit en tenir compte,
puisque pour 46 %
d’entre eux, les réseaux sociaux
sont désormais considérés comme un outil de travail à part entière. Parmi les
cadres et professions intellectuelles supérieures, ce chiffre est encore plus
important que pour les autres catégories socioprofessionnelles
d’actifs : ils sont plus
de 50 % à leur accorder ce statut.
Face à ces vnouvelles pratiques, l'entreprise peut emprunter deux voies diamétralement opposées.
La première
consiste à restreindre voire interdire l'usage des réseaux sociaux pour
contraindre les jeunes employés à rester focalisés sur leurs tâches
professionnelles. Mais elle s'expose alors à un double risque. D'abord celui de
se couper d'une partie de son potentiel de recrutement, puisque que 40 % des
25-30 ans réfléchiraient à deux fois avant d'accepter de travailler pour une entreprise qui ne leur
permettrait pas d'accéder aux réseaux sociaux depuis le bureau. Ensuite, de
voir leurs règles ne pas être respectées. En effet, 44 % des
25-30 ans avouent également
avoir déjà outrepassé les règles de sécurité de leur entreprise ou pourraient
le faire si l’occasion se présentait !
La seconde voie consiste à accompagner
cette pratique inéluctable et permettre aux 25-30 ans d’utiliser les réseaux
sociaux selon leurs habitudes. Il s’agit certes de bousculer un peu les
pratiques habituelles de l’entreprise, mais une fois les a priori dépassés, ces
nouvelles pratiques et ce sang neuf peuvent se révéler être de véritables
atouts.
Pour les jeunes
actifs, les usages informatiques liés aux sphères personnelle et
professionnelle sont si étroitement mêlés qu'il leur est difficile de
déterminer leur temps de travail quotidien. Et, au delà du «bien être» apporté par l'autorisation de
rester connectés à leurs réseaux, l'entreprise pourrait également aller plus loin et imaginer
utiliser ce savoir-faire précieux à
son profit. En mobilisant ses jeunes collaborateurs pour en faire ses meilleurs
ambassadeurs auprès de ses propres réseaux. Ainsi, cette pratique, loin d’être
un problème, pourrait être utilisée pour le bénéfice de l’entreprise, dans un
rapport gagnant-gagnant.
Depuis quelques années, appartenir à une
entreprise ne se limite plus au simple fait de travailler dans ses murs, mais
aussi, et surtout, à la possibilité de se connecter à son réseau. Internet et
la mobilité ont profondément modifié notre rapport à l’entreprise en créant
notamment une plus grande perméabilité entre les sphères professionnelle et
personnelle. Et le mouvement n’est pas prêt de s’arrêter.
L’entreprise
attractive ne peut donc pas faire l’économie d’une réflexion profonde sur ce
sujet. Dans cette réflexion sur ces nouveaux usages, il est une dimension qu’il
ne faut pas omettre, celle de la sécurité informatique. Car si l’entreprise a
beaucoup de choses à gagner dans ces interactions avec le monde extérieur, elle
a aussi beaucoup à perdre ! La politique de sécurité doit donc pendre en
compte ces nouvelles pratiques et assurer la sécurité et la protection des données. Si la sécurité informatique
est un domaine complexe, elle peut être abordée à travers des solutions de plus
en plus simples et des bonnes pratiques, dont le respect évite une très grande
majorité des risques. Attractivité et sécurité, les deux piliers du recrutement
de demain ?
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Toutes les informations chiffrées de cette chronique sont extraites d’une étude menée en ligne en janvier et février 2013 par OpinionWay pour Kaspersky Lab sur 1001 Français de 25 à 30 ans, sur la base d’un échantillon représentatif des Français en termes de sexe et de régions.