Améliorez votre leadership grâce à l'intelligence emotionnelle

Et si l'intelligence émotionnelle, cette capacité à comprendre et gérer ses émotions comme celles de ces interlocuteurs, permettait d'améliorer son leadership ? Décryptage en cinq points.

Aujourd’hui, parmi les nombreuses thématiques relatives au monde de l’entreprise, le leadership revient régulièrement au centre des débats. Et pour cause, il a un impact direct sur l’environnement de travail : cohésion d’équipe, motivation, engagement, management. Pour fonctionner, un leader se doit de connaître les concepts nouveaux qui viennent bouleverser le monde du travail. Des notions telles que l’intelligence émotionnelle, cette capacité à comprendre et gérer ses émotions et celles de ces interlocuteurs en toutes circonstances. 

Et si ce concept novateur était une des clés pour oublier le cliché du leader autoritaire au profit d’un leadership tourné vers l’humain, n’occultant ni la personnalité ni l’état émotionnel de ses collaborateurs ? 

Un leader autoritaire détruit la créativité

Xavier Niel, Richard Branson, Donald Trump, que l’on apprécie ou non ces personnalités, on ne peut que reconnaître leurs réussites. Ils représentent cette nouvelle génération d’entrepreneurs stars plus célèbres que leurs propres entreprises. Ils sont des leaders qui ont su fédérer et mener leurs équipes sur la route du succès. Le leadership est une notion qui fascine, qui intéresse et qui intrigue depuis toujours. La prestigieuse université américaine de Duke a récemment consacré une étude sur le sujet. Et les résultats étaient plus que parlants : les équipes ayant un leader écrasant obtiennent les pires résultats. Pire, la créativité était annihilée par le surplus autorité. Et si le leader d’aujourd’hui était plus tourné vers ses équipes, plus dans l’échange, plus humain tout simplement ?

L’équilibre entre émotion et réflexion

Pourquoi parler d’émotion en même temps que le leadership ? Tout simplement parce que les émotions font partie de nos quotidiens. Elles sont la définition même de notre humanité, nous différenciant des machines et des objets. Selon le psychologue de renom Daniel Goleman, l’intellect devient accessoire quand nous sommes sous l’emprise de fortes émotions. Ces dernières impactent nos actions, nos décisions. Et pourtant, aujourd’hui parler de son état émotionnel peut déranger. Alors qu’il faut, au contraire, accepter ces réactions émotives afin de mieux les comprendre et mieux les gérer. Et en RH, l’intelligence émotionnelle est un apport non négligeable, permettant d’humaniser de nombreuses choses : la prise de décision, les interactions avec autrui, et donc le leadership. Voici 5 leçons à retenir de l’intelligence émotionnelle.

Développer ses compétences sociales

Les compétences sociales constituent les aptitudes indispensables d’un leader. Que serait un leader sans une capacité à convaincre les autres, à fédérer des groupes de personnes afin d’atteindre un objectif commun ? Un bon leader sait comment échanger avec chacun des membres de son équipes. Nous avons tous nos propres comportements, nos façons de réagir sous pression ou encore nos propres sources de motivations. Un leader se doit de connaître ces spécificités afin d’être en mesure de naturellement adapter sa communication. Personnaliser son discours en fonction de la personnalité de son interlocuteur va enrichir les échanges, permettant de convaincre et fédérer l’ensemble de son équipe.

Accentuer son empathie

L’empathie du leader est tout aussi importante que ses compétences relationnelles. Comment amener un groupe de personnes à évoluer si on ne connait pas leurs attentes ? Chacun a des besoins différents, et c’est au manager de connaître les attentes de l’intégralité des membres de son équipe afin de mieux organiser l’ensemble. Comprendre les personnalités de chacun permet de bâtir une organisation interne basée, non pas sur les savoir-faire, mais sur le savoir-être et permettant à tous de trouver ce dont il a besoin pour s’épanouir.

Savoir transmettre sa motivation

Un leader efficace est un leader qui sait fédérer. Et pour cela, rien de tel que de transmettre la passion qui vous anime. Vous vous êtes épanoui dans vos fonctions, avez évolué et devez désormais gérer une équipe. Alors, n’ayez pas peur et transmettez cette passion qui vous a poussé dans votre carrière. Faites comprendre à vos équipes en quoi votre métier vous incite, jour après jour, à donner le meilleur de vous-même. C’est cette passion qui transcende le leader et lui permet de faire preuve d’ambition. Seule cette ambition saura déplacer les foules et viser à atteindre un objectif bénéfique pour tout le monde. Cette motivation est également essentielle pour faire preuve de persévérance et faire face à l’adversité. Un leader se doit de rester motivé pour maintenir l’adhésion de ses suiveurs et donc garder une attitude positive face aux difficultés.

Avoir conscience de ses points forts et ses limites

Mieux se connaître permet d’identifier tout ce que l’on apporte à une équipe et inversement. Ils ne peuvent pas attendre de vous que vous fassiez tout le travail à leur place et vous ne pouvez pas leur déléguer toutes les tâches ingrates. L’organisation interne doit être optimisée, et le rôle que vous devez jouer dans l’entreprise doit faire clairement partie cette optimisation. S’affirmer et avoir confiance en soi afin de faire preuve d’assurance est essentiel pour inspirer confiance aux autres.

Rester fidèle à soi-même

Un leader doit savoir gérer ses propres émotions pour garder son sang-froid et prendre des décisions rationnelles tout en restant fidèle à ses valeurs. Un leader partage des principes, des valeurs qui lui sont propres et qui représentent sa vision de ses fonctions, de son métier. Ce sont des éléments à ne jamais négliger car si vous parvenez à fédérer vos collaborateurs, c’est qu’ils partagent cette vision qui est la vôtre. Occulter cette donnée, c’est prendre le risque de créer une véritable rupture avec votre équipe. Ils ne se reconnaîtront plus dans votre façon de faire et votre influence risque d’en pâtir.