Comment ramener les moments "pauses café" en travail hybride ?

Travailler de façon hybride signifie-t-il avoir à sacrifier les moments de partage qui furent un temps partagés au bureau ?

Ce n’est pas forcément le cas. En effet, peut-être est—t-il nécessaire de revoir notre approche afin de garder pied avec les nouvelles normes qu’exige l’hybridation du travail. 

Il est tout simplement indéniable que le "génie du travail hybride" est bel et bien sorti de sa lampe et, malgré la résistance de certains lieux de travail, il n'est pas prêt d'y retourner. Une question en suspens persiste : Qu’est-ce que cela signifie pour le futur des bureaux modernes ? Est-il nécessaire de s'en inquiéter ? 

Comme pour toute chose révolutionnaire, plusieurs conclusions sont à prendre en considération. Pendant des décennies, les journées de travail constituaient en un traditionnel 9h-6h, rythmé de pauses clopes, pauses café et déjeuner. Pour la plupart des entreprises, le travail hybride est un changement bienvenu au vu de ce qu’il apporte : une plus grande flexibilité, l’amélioration de la productivité, un meilleur équilibre entre la vie personnelle et professionnelle et une baisse du niveau de stress pour ne citer que quelques exemples les plus marquants. 

Il reste néanmoins des leçons à en tirer. Le travail à distance n’est pas envisageable à tous, il subsiste de nombreux emplois qui ne peuvent tout simplement pas être flexible et ce notamment, dans le milieu de la santé, des transports en commun ou du bâtiment. Autrement dit, les collaborateurs dont la présence est requise à toute heure. 

Ce que nous voyons émerger aujourd'hui, c'est une division à deux niveaux, entre travailleurs dits non essentiels et essentiels mais également, une ligne plus floue concernant l’entre-deux, compte tenu de la difficulté que rencontre le marché à trouver des candidats pour occuper ces postes, où les inconvénients semblent l'emporter sur les avantages auxquels leurs pairs sont confrontés.

Au niveau de la structure globale de l’entreprise, cela entraîne inévitablement des effets domino négatifs sur la communication interne. De quelle manière les collaborateurs à temps plein, à temps partiel, en présentiel ou à distance peuvent-ils faire pour compenser les moments perdus de camaraderie autour d’un café, ou à la fontaine d’eau, qu’ils soient réels ou non dédiés aux échanges d’idées, à l’établissement de liens avec des collègues venant d’autres départements. 

La pause café, qu'elle soit réelle ou fictive symbolise la création de liens établis autour de pauses rafraîchissements. Elle donne à chacun, l’impression de faire partie intégrante d’une grande communauté partageant des valeurs et des objectifs communs. Une impression qui reste quant à elle, bien réelle et cruciale. 

La compréhension des enjeux est une réelle motivation. La flexibilité des emplois a exacerbé notre besoin en technologie qui permet une communication claire, rapide et efficace.

Excellente nouvelle : la technologie est (presque) toujours de notre côté. Ce que l’on percevait comme un grand saut dans l’inconnu est désormais un pas dans la bonne direction dans le processus de construction d’une expérience collaborateur optimisée.

Imaginez un monde où les collaborateurs peuvent recevoir des messages personnalisés aux moments les plus propices. La suppression de notifications parasites qui permettrait à tous de cultiver un sentiment d’engagement et de sens dans les missions et projets, mais également augmenter la productivité en limitant des distractions éventuelles peu pertinentes.

Ces nouvelles plateformes, ré-humaniseraient donc les échanges, favorisant la création ou le maintien de liens professionnels et personnels entre collaborateurs, à l’instar d’une pause café-clope.